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  L E   P A R C O U R S  
 

                 L E   R E S S A C

Comme si elle avait été assommée par la gloire, à moins que ce ne soient les problèmes, la sélection algérienne mettra 10 mois avant de disputer un match sérieux. A l’horizon, une saison ultra-courte (5 matches). La sélection va passer un tour qualificatif pour le compte de la CAN 84 et aussi pour les Jeux de Los Angeles, face respectivement au Bénin (6-2 et 1-1) et à l’Ouganda (1-4 et 3-0). Cette dernière rencontre mit à nu l’ignorance des règlements par les officiels de la Fédération algérienne qui furent incapables d’affirmer que le but marqué à l’extérieur, comptant double, qualifiait  l‘Algérie. Il fallut attendre un télégramme de la FIFA pour le confirmer 3 jours plus tard. Au terme d’une brève enquête, les membres de la commission des règlements de la FAF furent limogés. Pour ces matches, Zouba avait appelé de nouveaux joueurs et rappelé d’autres anciens pour épauler un noyau de 5  à 6 mundialistes.


La saison est terminée, juste avant le mois de Ramadan. H. Zouba est au bord de la rupture, se plaignant de l’absence quasi-totale de soutien et de suivi autour de la sélection. Comme à l’accoutumée, il fera l’objet de pressions et retirera sa démission. Mais les promesses seront-elles tenues ? Quoiqu’il en soit, il se remet au travail, les objectifs ne manquant guère. Pour s’y préparer la sélection est battue (2-3) par la Bulgarie et dispose de la Côte d’Ivoire à Alger (3-0). Sur le plan officiel, face au Sénégal, l’Algérie assure (1-1 et 2-0)  sa qualification pour la CAN 84 en Côte d’Ivoire , puis s’en va au Maroc effectuer un très court parcours, dans le tournoi des Jeux méditerranéens : défaite (2-3) contre la Tunisie, victoire (1-0)contre la Turquie amateurs, insuffisante pour se qualifier et donc retour prématuré à la maison où il faut songer à la Libye pour le compte des JO. L’obstacle est franchi (0-1 et 2-0). Le prochain, l’Egypte, semble a priori plus difficile  à négocier mais cet objectif reste encore lointain.


Zouba est toujours en butte aux problèmes lorsqu’en Novembre, la Suisse vient battre (1-2) une sélection algérienne où pas moins de 11 mundialistes sont pourtant présents. L’ensemble paraît avoir perdu son âme. Zouba se voit adjoindre l’inusable Smaïl Khabatou en vue de la double confrontation avec l’Egypte. A Alger, mors du match aller, Bensaoula va faire rêver tout le monde lorsqu’il marque un  but dès la première minute de jeu.

Malheureusement celui-ci, précoce,  restera également « orphelin » et ce sont les Egyptiens qui réussiront à égaliser à la demi-heure de jeu par leur libero Ibrahim Youssef. Le match retour est programmé  dans les 45 jours à venir, mais Zouba va rendre le tablier et l’on annonce aussitôt le retour de Khalef pour le remplacer.


En vue du match du Caire, la Direction technique opte pour des rencontres amicales face à Manchester United et la Roumanie. Deux nuls  sanctionneront ces débats (0-0 et 1-1). Khalef rappelle le gardien Cerbah, l’ancien capitaine Fergani et  Mohammed Kaci Saïd, milieu de terrain polyvalent, titulaire à part entière lors de la qualification pour le Mundial espagnol et qui avait été écarté  de la liste des 22 par le même Khalef.

En Egypte, on tenait toujours l’Algérie pour responsable des incidents égypto-libyens lors des Jeux africains d’Alger en 1978. Autant dire que l’atmosphère dans la capitale égyptienne était tout à fait détestable. Mais les matches se jouent sur le terrain où tout est calme ; autour tout était prêt à s’enflammer. Chacun d’entre nous se disait : « Ils en ont vu d’autres à Casablanca et Lagos… »  Face  à un adversaire refusant de se découvrir et ne procédant que par à coups, les joueurs algériens n’entrèrent jamais dans ce match et ils donnèrent parfois l’impression de minimes perdus dans un terrain trop grand pour eux !!!


Belloumi et Bencheikh sur le banc, le  trio du milieu milieu  Fergani-Tlemçani-Kaci-Saïd, tout à fait inédit, montra vite ses limites. En attaque Bouiche Nacer, Zidane et Madjer ne recevront que très peu de balles. La défense supportant le poids du match va bientôt finir par céder sur un coup de tête d’Ala Nabil esseulé. Car curieusement,  Guendouz s’était réfugié sur sa ligne de but au lieu de disputer cette balle haute venue de la gauche.

Les nôtres vont se lancer, à corps perdu et en désordre, à l’assaut des buts égyptiens. En pure perte. Les fautes sont de plus en plus nombreuses. L’arbitre sénégalais fait bien son travail. Son tort c’est de n’avoir pas fait évacuer  les dizaines de personnes qui occupaient le pourtour du terrain. Plus que quelques minutes à jouer et alors que l’on soigne Kourichi, victime d’une violente charge, une bagarre quasi- générale éclate entre joueurs « aidés » par les remplaçants et les soigneurs. Certains joueurs vont avoir là l’occasion d’étaler des dons que les karatékas les plus consommés n’auraient pas désavoué !! La mêlée finit par se défaire et la police se décide enfin à faire dégager les indésirables des abords immédiats de l’aire de jeu. Aussi bizarre que cela puisse paraître,  aucun des acteurs n’est averti ni expulsé. Mais il n’y avait plus de match. L’Egypte conservera son maigre avantage d’un but et sera donc l’un des trois représentants africains  aux Jeux de  Los Angeles.

 

                                                                                      LA QUATRIEME CAN DE L'ALGERIE

Deux semaines plus tard, Khalef arrête la liste des 22 joueurs pour la CAN de Côte d’Ivoire. On note l’absence d’Assad  à court de compétition et des deux défenseurs Kouici et Merzekane blessés. Mais il va voir sa liste se rabougrir … Trois autres indisponibles suivront : Lefdjah, Megharia et Bencheikh. Parmi les joueurs pros  jouant à l’étranger, certains, tels Tlemçani et Zidane ne peuvent se libérer, d’autres,  Madjer et Bensaoula se font tirer l’oreille avant de rejoindre leurs camarades.

L’Algérie qui joue dans le groupe de la ville de Bouaké saura  néanmoins faire front et remporte ses deux premiers matches face au Malawi (3-0) et surtout face au Ghana (2-0), tenant du trophée. La rapidité d’exécution et la variété des combinaisons refont surface dans les rangs des camarades de Belloumi retrouvé. L’Algérie est d’ores et déjà qualifiée pour la ½ finale. Le Nigeria, lui, a toutefois  encore besoin d’un point.

C’est en définitive un résultat nul (0-0) qui sanctionnera les débats algéro-nigérians tout à fait sereins, au cours desquels les joueurs des deux équipes n’ont transpiré qu’à cause de la température et de l’humidité  ambiantes !! Parodie de match c’est le moins que l’on puisse en dire. Notre sélection, le Président de la FAF  Kezzal  et Khalef en particulier, auraient dû garder en mémoire le fâcheux tour que la RFA et l’Autriche nous avaient joué  en 1982 à Gijon  et qui nous avait valu la sympathie du monde entier !! La CAF était intervenue à la mi-temps pour demander à l’arbitre de pénaliser les deux capitaines d’équipe par un carton jaune afin de les inciter à plus de combativité. Elle sévira le lendemain en infligeant  une amende de six mille dollars à chacune des deux formations. Mais l’Algérie et le Nigeria restaient qualifiés pour jouer les demi- finales.

Finalement je ne sais pas si les Algériens avaient fait le bon choix. Certes, ils restaient à Bouaké mais ils allaient hériter du Cameroun. On allait avoir les deux derniers représentants de l’Afrique au Mondial espagnol face à face. Quelles que soient les raisons,  le match crispant et d’une lenteur désespérante ne tint nullement ses promesses. Seules quelques occasions de ci de là ont caractérisé cette partie qui se terminera par un lamentable (0-0) prolongation comprise.Lors de la séance des tirs au but, Guendouz va rater son essai et le Cameroun l’emportera (5 -4). Pour la 3° place, l’Algérie disposera de l’Egypte (3-1), cependant que le Cameroun (3-1)  engrangea, face au Nigeria, son premier titre continental.

Seconde en 1980, quatrième en 1982 et troisième en 1984, l’Algérie continuait de collectionner les places d’honneur. La vérité est de dire aussi, qu’à l’image de 1982 en Libye, la sélection algérienne, par manque de volonté et de soif de gagner avait, une fois de plus, laissé passer sa chance, sans perdre un seul des 5 matches disputés.

 


Les joueurs regagnent leurs clubs respectifs. Il reste encore 7 journées de championnat à disputer et 3 tours de Coupe. Pour tout le monde le calendrier international est clos. Ce qui est inexact, car Khalef annoncera que l’Algérie a rendez-vous avec la Suisse  le 30 Avril à Zurich.

Ce sera là en fait l’occasion d’une nouvelle manifestation de la légèreté avec laquelle la Fédération de football suit les affaires. En effet,  Khalef  « débarque avec ses troupes » à l’aéroport de Zurich où personne ne les attend et où ils découvrent en définitive que la Suisse avait effectivement programmé un match amical ……. le 2 Mai à Berne contre la Suède !!!


Un an après ou presque, de nouvelles sanctions vont justement venir affecter cette Fédération. Mais cette fois-ci elles frappent à la tête. Le Président Omar Kezzal est limogé et remplacé par Isaad Dhomar, premier capitaine de la première sélection nationale en 1963. Encore une longue saison qui s’achève (18 matches) avec un bilan qui peut être qualifié de moyen.

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