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  L E   P A R C O U R S  
 

  LA  16° CAN  DE  L' ALGERIE

De la liste des 23+7, arrêtée en Décembre, Gourcuff a dû retirer Abeid et Belkalem, blessés et remplacés respectivemment par le nouveau  Ahmed KASHi et Liassine Bentaïba-Cadamuro. Le stage de préparation à Sidi Moussa a débuté le 5 Janvier avec l’ensemble des éléments valides, en vue de la CAN et du rendez-vous amical, immédiat  à Tunis, auquel ne pourront pas prendre part Zemmamouche, Halliche et Ghoulam légèrement blessés.
Au début du stage, parlant de la phase finale de la CAN si proche, le coach algérien a réitéré ses propos antérieurs :
«  on a beaucoup d’ambition ….la pression, on l’assumera… »
«  mon objectif est de gagner tous les matches… »
«  ma philosophie est d’imposer notre jeu en prenant en  compte les qualités de l’adversaire…
Il a aussi expliqué ses préférences pour  le travail en commun au détriment de rencontres amicales, se contentant d’une seule, face à un pays voisin, réduisant ainsi au maximum les inconvénients de longs déplacements éreintants.
De son côté, le président de la FAF a fixé aux joueurs le dernier carré comme objectif à atteindre…

Pour se  préparer à cette compétition africaine majeure prévue en Guinée Equatoriale, c’est la Tunisie qui a été choisie en tant que sparring-partner, le pays le plus rencontré par la sélection algérienne depuis 1963 aussi bien en amical qu’en match officiel (22+22) avec un bilan très légèrement favorable à l’Algérie. C’était là le 400° match de l’Algérie contre un pays africain.

Face à une Tunisie au grand complet, l’Algérie (avec une formation sans surprise majeure) va afficher immédiatement ses ambitions en occupant les espaces et en monopolisant le ballon, aux dépens de tunisiens paraissant plus préoccupés à défendre qu’à attaquer, même si la première alerte , dès la 4° minute, est tunisienne avec un tir qui frôle la barre transversale de M’Bolhi avant  de sortir. Mais la possession et le jeu fluide et aéré sont l’apanage des algériens. Témoins ces 2 essais ratés de peu par Feghouli et Slimani aux 10° et 17° minutes.

La pression algérienne se maintient  et se traduit par deux corners. Sur le second, à la 33° minute,  le coup de  tête de Mandi est renvoyé par le poteau des buts tunisiens. Les tunisiens sont pris au piège du hors jeu et au milieu multiplient les fautes, au moins 3 dont le tireur Mahrez ne saura pas tirer grand profit. A la 38° minute, Brahimi de la gauche va, lui, exécuter un très bon coup franc que Bentaïba-Cadamuro va envoyer dans les filets tunisiens d’une belle tête, brossant à peine le ballon qui lobe Mathlouti.

Les tunisiens se rebiffent immédiatement et partent à l’assaut des buts algériens. Sur une de leurs contre attaques, Bentaïba-Cadamuro, encore euphorique sans doute, fait une erreur de relance et se rattrape en commettant un tacle sur Saïhi. Une faute à la limite de la surface. L’arbitre marocain  se trompe très grossièrement  en expulsant Bentaïba-Cadamuro, qui n’était pas du tout en position de dernier défenseur puisqu’il était couvert par Medjani replié dans la surface.
Un coup-franc à une place idéale pour le spécialiste-maison tunisien,  Wahib Khazri qui  enroule parfaitement son tir par-dessus le mur ne laissant aucune chance à M’bolhi irémédiablement battu. La Tunisie n’aura tardé que 5 minutes pour égaliser.

La seconde période sera très différente, par la faute de l’arbitre et par la décision de Gourcuff de commencer immédiatement ses remplacements à la mi-temps. A cause de l’expulsion de Bentaïba-Cadamuro, c’est Bougherra qui entre en jeu au détriment de Mahrez. Lacen qui a perdu au moins 3 ballons, laisse sa place à Taïder et enfin  Belfodil est  appelé à remplacer Slimani très discret.
La supériorité numérique des tunisiens va les pousser à être plus entreprenants. Ils vont dominer le milieu de terrain et se mettent à enchaîner les passes redoublées, ce qu’ils avaient été incapables de faire pendant les 45 premières minutes.
L’Algérie n’est pas pour autant totalement absente. Taïder est très présent et compense les erreurs de balles perdues par Bentaleb. Belfodil a fait une bonne entrée et c’est ainsi que l’Algérie saura se procurer 3 bonnes occasions de  scorer par Feghouli, Brahimi et plus tard par  Soudani, entré en remplacement de Brahimi.
George Leekens, le coach belge des tunisiens effectue lui aussi ses 6 remplacements autorisés. Le match perd  de son charme et de son intensité. Le résultat a dû satisfaire les 2 parties.

Compte tenu des circonstances, le galop d’entraînement fut très utile. Brahimi a pu avoir un avant- goût du traitement qui l’attend lors de la CAN : un strict marquage  accompagné de fautes. Pour y échapper, il devra savoir vite se débarrasser du ballon et privilégier les échanges rapides avec  ses coéquipiers.
Christian Gourcuff n’a pas apprécié les nombreuses pertes de ballons devant la défense : «  ce n’est pas possible et c’est irresonsable… » a-t-il affirmé.  Le fait de jouer à 10 est une situation qui peut survenir  lors de la CAN. «  A nous de ne pas tomber dans un tel travers et ne pas renouveler les erreurs souvent impardonnables commises ce soir… » Il n’a rien à dire sur le plan du rendement physique des joueurs, mais se dit préoccupé « au sujet de leur concentration qui a été parfois approximative ».

 La veille du départ pour la Guinée Equatoriale, C. Gourcuff enregistre le forfait du second gardien de but, Zemmamouche. Il est remplacé par son homologue du CS Constantine, Cedric Si Mohammed. Voyage et installation sur place, dans la petite ville de Mongomo, sans problèmes. La fête pouvait commencer.
Un grand bravo pour ce petit pays qui a pu réaliser des miracles en 2 mois pour pouvoir accueillir  de la meilleure manière, cette grande compétition africaine. Avant d’entrer en scène, les nôtres ont eu à découvrir les 4 équipes des groupes A et B ce qui a permis de voir à l’œuvre une bonne équipe du Gabon, un pays hôte ambitieux et une timide Tunisie.

                                                                                                LE COUP D'ENVOI

24 heures avant le match, le coach de l’Algérie proclame : nous sommes prêts. Le lendemain, pas de surprise dans notre onze de départ face à l’Afrique du Sud. Il était annoncé et attendu depuis plusieurs jours. M’bolhi, inamovible dernier rempart, les latéraux désormais habituels Mandi et Ghoulam, encadrant la charnière centrale formée de Medjani et Halliche. Au milieu la tâche est confiée à Lacen et Bentaleb ; deux gauchers ensemble sur la même ligne, cela ne m’a jamais plu. Pour l’animation et l’attaque, sont présents,  Brahimi, Feghouli, Mahrez et Slimani.Ce soir-là  à 20 heures il fait moins chaud et la pelouse, sur laquelle a évolué en ouverture, le Ghana, battu 2-1 par le  Sénégal, ne semble pas trop abîmée.

Bon début de match, sans round d’observation de la part des algériens qui semblent décidés à aller le plus rapidement possible dans le camp de l’adversaire.  Cela va durer une dizaine de minutes, au cours desquelles le ballon circule facilement et les espaces sont bien occupés, même si notre sélection ne se crée aucune occasion.


Les sud africains vont réagir par deux longs ballons par-dessus la tête de nos défenseurs qui ne les négocient pas comme il se doit ! Nos adversaires continuent de s’enhardir et petit à petit prennent le dessus dans le jeu. Et ils sont conséquents puisque M’bolhi doit, à la 23° minute, détourner sur sa barre transversale, un tir terrible du capitaine sud africain Dean Furman. Désormais les nôtres subissent sans sembler être capables de réagir. Le milieu est absent et les défenseurs Halliche et même Medjani, d’habitude si régulier,  cafouillent leur football. Encore heureux que M’bolhi veille au grain et sauve au moins 3 situations quasi désespérées, après avoir subtilisé carrèment le ballon dans les pieds de l’attaquant Vilakazi  et sauvé sur des tirs de près, tel celui de Jali, deux minutes avant la pause.

On pense que Gourccuff va « remonter les bretelles »  de ses poulains. Il a dû le faire, mais le résultat sur le terrain est invisible. Bien au contraire, ce sont les sud africains qui poursuivent leur harcèlement et cette fois-ci en remontant le ballon par de multiples passes rapides. Il leur est arrivé de réaliser des échanges dans un mouchoir de poche au milieu de joueurs algériens absents, figés, dépassés. Et c’est de cette manière et fort justement,  qu’après avoir echangé 5 passes consécutives dans notre zone des 11 mètres, ils vont inscrire leur premier but à la 52° minute.

Pas de réaction des algériens qui, 2 minutes plus tard seront pris en contre. Mandi, commet un pénalty. La goutte qui va faire déborder le vase, qui va confirmer la supériorité manifeste des sud africains est là, offerte. Malheureusement  l’attaquant Rantie ne saura pas en profiter, gâchant ainsi une occasion en or. Le ballon heurte la transversale et sort.

Nos adversaires paraissent abattus, les nôtres respirent et tout de suite réagissent par une  contre attaque bien coordonnée qui permet à Slimani de tenter une belle talonnade, repoussée par le gardien de but Keet sur la tête du même  Slimani, de nouveau repoussée sur le poteau par Keet.
La réaction  a semblé salutaire car désormais, si les sud africains sont loin d’avoir baissé pied, le jeu est plus équilibré et les algériens arrivent à porter le danger chez l’adversaire. A la 67° minute et des 30 mètres, Yacine Brahimi adresse un centre vers la zone de 6 mètres où se trouvent Slimani et Belfodil, entré à la place de Mahrez. Mais tous deux sont finalement devancés par le défenseur Hlatshwayo qui, malheureusement pour lui, dégage de la tête vers l’arrière et envoie le ballon  dans ses propres buts, offrant ainsi le le but d’égalisation à l’Algérie. Deuxième coup du sort après le pénalty raté. Il inscrivait par là même le 700° but de la sélection algérienne.

Si les sud africains sont encore ambitieux et présents, obligeant  M’bolhi  à sortir et à  sauver du pied, ils sont toutefois moins fringants. L’entrée de Taïder en remplacement de Lacen a fait du bien à notre sélection qui arrive à mettre le pied sur le ballon. Belfodil et  Slimani, infatigable et omniprésent, pésent sur la défense sud africaine qui dégage parfois comme elle peut. A la 72° minute, Ghoulam, sur le flanc gauche  va en profiter. Récupérant un de ces mauvais renvois, il va se jouer du latéral droit sud africain et s’en aller facilement et proprement fusiller  le malheureux gardien Keet, marquant le second but  algérien de ce match, son premier but international. En l’occurrence, Ghoulam a fait mieux qu’à Porto Alegre, en Juin 2014, au Brésil, quand il avait raté le cadre, face à l’allemand Manuel Neuer, sur une véritable copie conforme de cette action !!

A partir de là « les mouches vont changer d’âne »  et le monopole du ballon n’est plus sud africain. Témoin, à la 83° minute, cette belle action collective algérienne, relayée finalement par Taïder et Belfodil et qui permet à Slimani de marquer, d’un tir du pied gauche, le 3° but algérien, aidé, est-il besoin de l’ajouter, par la boulette du gardien Keet, qui laisse passer le ballon sous son corps !!

Le reste a un caractère anecdotique. Les sud africains ne désarment pas, mais chacun voit bien qu’il n’y aura pas de nouveau coup de théâtre. L’Algérie, ballottée, bousculée, dominée, au cours des 3 / 4  du match, mais profitant de tournants décisifs, a pu réagir et renverser la situation. Il est arrivé à l’Algérie de revenir au score. Mais je ne me souviens pas l’avoir vue retourner de cette manière, une situation, paraissant compromise, après avoir été tellement malmenée. Généralement c’était la correction assurée et inévitable qui s’ensuivait. Et les exemples depuis 50 ans sont nombreux.
Que s’est-il passé alors ? Accablés par la malchance et le manque de réussite, les sud africains ont certes « pardonné » mais ils ne se sont pourtant nullement  effondrés. Par quel miracle, les algériens ont-ils pu et su surmonter un long passage à vide d’au moins 70 minutes et reprendre l’avantage ?
Ils jouissent désormais d’un mental plus solide et sont donc capables d’assumer leur rôle de meilleure équipe africaine ? Ou bien ont-ils bénéficié de la baraka de ceux que l’on désigne comme favoris ?
 
Dans son commentaire de ce match le site FIFA.com, en français a posé une bonne question  à propos de la prestation algérienne :
« Cette victoire dans la douleur sera-t-elle propice à raffermir leur moral, ou n’est-elle qu’un trompe-l’œil masquant leurs failles ? »
La réponse à toutes ces interrogations, nous l’aurons dans 3 jours face à un Ghana revanchard qui a tant besoin des 3 points de la victoire.

Pour le second match face au Ghana, Gourcuff introduit 3 changements. Bougherra prend la place de Halliche, indisponible. Taïder entre au milieu aux côtés de Lacen et Belfodil remplace Slimani, ménagé. Mandi, Ghoulam, Medjani tout comme Brahimi et Feghouli conservent leur place. Renforcement du milieu, c’est visiblement du 4-3-3 qui est en vue !! Le Ghana enregistre le retour de son buteur et capitaine Gyan Asamoah, absent lors du premier match pour une crise de paludisme.

Peu d’échanges à relever pendant une vingtaine de minutes, sur un rythme très lent.
A la suite d’un bon débordement sur la droite, à la 20° minute, Mandi sert idéalement Bentaleb dans la surface. Malheureusement, c’est de son faible pied droit qu’il reprend la balle pour l’envoyer hors du cadre. Une occasion qui s’envole. Les ghanéens, procèdent bizarrement par de longues balles aériennes qui ne ressemblent pas du tout à leur manière de faire. Ces tentatives sont facilement repoussées par les défenseurs algériens. M’bolhi n’a pas encore touché la balle. Une seule action ghanéenne, jouée au sol et bien combinée, va obliger Bougherra à écarter le danger en taclant directement Gyan dans nos 6 métres.

Brahimi, qui s’entête à trop garder le ballon, n’est pas épargné par les tacles rageurs des ghanéens et du n° 6  Acquah qui écopera d’un carton jaune justifié. Feghouli, comme à ses mauvaises habitudes, reste confiné, « caché », sur son aile droite. Belfodil pèse de tout son poids sur la défense adverse, mais il ne reçoit aucun ballon exploitable et  se contente de remises dans un espace réduit ne débouchant sur rien de concret, ni décisif. Les 3 milieux ne contribuent nullement à la construction du jeu. L’ensemble est médiocre, mais l’adversaire n’étant nullement menaçant, du côté agérien on semble se satisfaire d’une telle situation.

Pendant 5 ou 6 bonnes minutes, le début de la seconde période ressemble à ce qui vient de se passer pendant 45 minutes. Jusqu’au moment où sur un débordement de la droite, Gyan va placer une excellente tête décroisée qui passe de peu à côté des buts de M’Bolhi. C’est ensuite André Ayew qui dribble Mandi et sert son frère Jordan qui tente et réussit une aile de pigeon qui a failli faire mouche, tout près de la lucarne droite des buts de M’bolhi. Slimani remplace Belfodil et les ghanéens ont décidé de mettre le pied sur le ballon et oublier les centres aériens. En réponse, grâce à une contre-attaque très rapide, menée à partir du milieu, Brahimi va servir Bentaleb, idéalement démarqué sur la gauche. Son tir du gauche, son pied fort pourtant, ne trouve malheureusement pas le cadre.

Les ghanéens paraissent moins attentistes que les nôtres, sans toutefois parvenir à prendre la direction des opérations. La tonalité du match se poursuit sur ce faux rythme conservateur, un résultat nul qui arrange les affaires de l’Algérie mais pas du Ghana. Gourcuff redonne sa chance à Mahrez, décevant face à l’Afrique du Sud, en le faisant entrer à la place de Lacen, invisible. Plus tard, Brahimi cèdera sa place à Kadir. A la dernière minute du temps additionnel, celui-ci hérite d’un ballon sur l’aile droite. Au lieu de le conserver, de gagner quelques secondes  et d’attendre le soutien d’un partenaire, il va tenter un « grand pont », aussi inutile qu’inefficace qui est facilement récupéré près du poteau de corner par un  défenseur qui transmet aussitôt le ballon à un partenaire, lequel, sans réfléchir, adresse un long centre aérien vers l’avant, vers Gyan, qui malgré son âge et le paludisme, arrive à prendre de vitesse Medjani, à bien contrôler la balle et envoyer un tir croisé qui bat irremédiablement M’bolhi. 0 -1.
Canal+ Sport a mesuré la longue passe aérienne :  56 mètres !!

Les ghanéens étaient sauvés, les nôtres punis pour n’avoir pas joué, n’avoir pas pris ce match par le bon bout. Nos sélectionnés nous ont montré ce visage détestable  de joueurs qui paraissent non concernés, sans hargne, ni détermination, sans motivation, ni dées, ni initiatives, un football de bureaucrates ( j’ai déjà employé ce qualificatif à propos du match de 2010 contre les EU)  ou d’enfants gâtés.
Le meilleur attaquant fut Bentaleb ! C’est tout dire ! Le seul à avoir disposé des  2 seules occasions créées par nos joueurs. Il ne les a pas concrétisées. Rien d’étonnant, ce n’est pas son rôle, ni son point fort. Pas d’autre tir cadré ou non cadré. Pas un seul corner en notre faveur !

On nous expliquera par la suite que les joueurs n’ont pas reçu la consigne de chercher à obtenir le match nul. Nous en prenons acte. Que le système choisi n’était pas un 4-3-3, mais qu’en fait Bentaleb a été appelé à jouer sur le flanc gauche. Et enfin et surtout que la pelouse et le climat avaient constitué un gros handicap.
Que nous auraient-ils dit s’ils avaient eu, comme les congolais de Brazzaville, à dormir à 3 et 2 dans le même lit ? Ou s’ils étaient restés 3 jours sans eau, comme les tunisiens ? Pourquoi confie-t-on à Bentaleb une mission pour laquelle il n’est nullement préparé alors que sur le banc nous disposons de Djabou et Soudani, 2 gauchers, à vocation offensive et même de Djamel Mesbah ?

Quant à la pelouse…de grâce ne nous parlez pas de la pelouse. Celles d’Addis Abeba en Septembre et de Blantyre en Octobre derniers, étaient dans un état déplorable et nous y avions gagné nos 2 matches chez l’adversaire. Face à l’Afrique du Sud, cette pelouse aurait dû être d’une qualité médiocre puisque nous y avons joué 3 heures après le Ghana et le Sénégal. Mais nous sommes parvenus à battre  les sud africains.

La vérité est que notre équipe ne « tourne pas rond » du tout. Et cela a commencé à Bamako et a continué à Tunis puis ici, en Guinée équatoriale. Elle ne joue plus ou n’a plus envie de jouer. Etre classés favoris des observateurs leur a-t-il troublé l’esprit ? Les trophées remportés par Brahimi et la sélection leur ont-ils fait oublier l’humilité ? Subissent-ils, tardivement, le contre-coup de la pression qu’ils endurent depuis plus de 6 mois ?
Christian Gourcuff manque-t-il de poigne ? Fait-il trop confiance au « professionnalisme »  supposé de nos sélectionnés ? La triste nouvelle, 2 jours avant le match, du décès de la mère de Mr Gourcuff ( qui a tenu à demeurer auprès de son équipe ) a-t-elle plombé les esprits de tous ? On se perd en conjectures. Toujours est-il que l’équipe  au jeu séduisant ne subsiste que dans nos souvenirs et je ne sais pas si nos joueurs disposent encore des ressources physiques et mentales pour retrouver leur joie de jouer et leur dynamisme.

Seront-ils capables d’assurer, dans la douleur, comme souvent, leur qualification en battant le Sénégal ? Oui, grâce à un sursaut salvateur ou alors grâce à un coup du sort, favorable, encore un, sans doute ?

A la veille du match crucial face au Sénégal, dans certains  journaux algériens, les manchettes de « fin du monde » ont fait leur réapparition :
« Vaincre ou mourir »… « Survivre ou mourir »…  « Aujourd’hui ou jamais »… «  L’Impérative victoire »… le tout accompagné, pendant plusieurs jours, d’une série de rumeurs et  de fausses nouvelles, à propos de problèmes graves à l’intérieur du groupe Algérie, qui ont fortement irrité le coach Gourcuff, au point de le faire sortir de sa réserve naturelle, pour condamner ce genre d’agissements. Pour ce troisième match du groupe C, en plus du Sénégal, il y avait donc d’autres « ennemis » à battre !

En vue d’y parvenir, Gourcuff va apporter quelques retouches à son onze de départ. A la pointe de l’attaque, une position qu’il n’affectionne point, Soudani va suppléer Slimani victime d’une élongation. Au milieu Lacen est absent, mais pour le reste, rien de nouveau. Derrière, les 4 défenseurs sont là, devant l’inamovible M’bolhi et en attaque Brahimi, Feghouli et Mahrez épaulent Soudani.
Après 1 minute et  32 secondes, un des trois défenseurs centraux sénégalais cafouille son contrôle. Soudani, très vif, lui chipe le ballon en le transmettant rapidement dans l’espace, à Feghouli qui dispose d’un boulevard de 20 mètres, seul face au gardien. Malheureusement, tel le dernier des débutants, il tergiverse, bute stupidement sur le gardien Coundoul et gâche ainsi une occasion en or. Inadmissible !

Les algériens continuent à mettre le pied sur le ballon. Le système en 3-5-2 des sénégalais, facilite les choses et la domination algérienne est plus que perceptible. Après 10 minutes, la sélection algérienne bénéficie d’un coup franc, tout à fait à droite, juste sur la ligne médiane. Bougherra l’exécute d’une manière très intelligente vers Mahrez qui hérite du ballon dans la surface, réussit son contrôle du pied gauche et de l’autre pied glisse immédiatement le ballon sous le corps du gardien, sorti à sa rencontre. Avantage au score 1-0, mérité. Mahrez qui lui n’a pas tergiversé sur cette passe idéale de Bougherra, avait été complètement oublié par Stéphane Badji, son vis-à-vis sénégalais.

A la 20° minute Soudani en position d’ailier droit, maîtrise bien le ballon, revient au centre et des 25 mètres va envoyer un très beau tir que le gardien sénégalais est obligé de dévier en corner. La différence de styles est  manifeste. L’impact très physique et les ballons aériens des sénégalais contrastant avec le jeu posé au sol, fait de passes courtes redoublées des algériens. Ces derniers soufflent quelque peu lors du dernier quart d’heure de la première période, ce qui provoque au moins deux incursions sénégalaises, une sur coup franc et l’autre sauvée in extremis, par Bentaleb, bien revenu et suppléant Ghoulam débordé.
 
On retrouvera quasiment le même schéma en seconde période, à savoir, une très large possession de la balle à l’avantage des sénégalais. Leur déficit technique ne leur permet cependant pas de trouver la faille, ni le chemin ds filets algériens. Ils vont bénéficier d’un grand nombre de coup-francs et  de corners dont ils ne sauront tirer aucun profit, les défenseurs algériens renvoyant pratiquement et aisément toutes ces tentatives aériennes. Sauf en deux occasions où M’bolhi eut à intervenir pour éloigner le danger, d’abord des mains sur la première, ensuite du pied pour la seconde.

A la 76° minute, suite à un débordement sur le flanc gauche, Mahrez centre au point de pénalty. Le gardien Coundoul est obligé de plonger de tout son long pour boxer le ballon, lequel arrive dans les pieds de Taïder, bien placé. Son tir du droit est sauvé sur la ligne de but par un défenseur sénégalais et renvoyé vers Ghoulam qui n’arrive pas à cadrer son tir. Une chaude alerte pour le Sénégal.   
                                                                                   
Partie remise…puisque 6 minutes plus tard, un contre rapide transite par un défenseur sénégalais qui, pressé par Belfodil, entré à la place de Soudani, va dévier le ballon sur Feghouli. Celui-ci réalise correctement une  passe en direction de Bentaleb, seul, à 20 mètres, face aux buts sénégalais. Son contrôle est réussi et son tir soudain, croisé, tendu et à mi-hauteur, est hors de portée du gardien Coundoul, en allant se loger dans le petit filet gauche des buts.2-0. C’est à nouveau mérité et justifié. Les sénégalais et leurs grands gabarits, à la technique assez fruste, ont été dominés techniquement par ceux qui, en face apparaissaient tels des lutins, à la technique consommée.
L’abus, je l’ai dit, de ballons aériens, de la part des sénégalais, a facilité la tâche de Bougherra, Medjani et consorts.

Placés au pied du mur, les algériens n’ont pas pour autant réussi le match de leur vie. Mais ils ont à chaque fois essayé de retrouver leur jeu et leurs automatismes qui sont les seuls à même de leur permettre de dominer leur sujet. Ils ont eu aussi à faire preuve de caractère et  de courage dans certaines circonstances. Mes prévisions n’étaient pas tellement mauvaises : le sursaut salvateur a eu lieu, pas tout à fait dans la douleur, ni non plus dans la facilité totale.
Le coach Gourcuff a bien résumé la chose en déclarant après le match : «  nous n’avons pas été complètement nuls contre le Ghana et là, nous ne sommes pas encore les champions ».

Pour sa part, le Ghana, mené au score 1-0 par l’Afrique du Sud, a été longtemps éliminé, avant d’égaliser et de l’emporter 2-1. Ghana et Algérie terminent donc en tête de ce groupe C,  avec 6 points chacun. Avantage au Ghana, en raison de sa victoire sur l’Algérie. Tous deux vont rester dans l’attente de connaître leur adversaire respectif  des ¼ de finale qui sortira du Groupe D. Cameroun- Côte d’Ivoire et Guinée-Mali.
La veille et l’avant-veille, la décision avait été faite dans les 2 autres groupes  A et B. Verdict pour les 1/4 de finale : derby entre les 2 Congos d’un côté et Tunisie-Guinée Equatoriale de l’autre.

Le verdict dans le groupe D s’est effectué à moitié : la Côte d’Ivoire termine en tête après avoir  dominé le Cameroun  1-0 et  sera donc  l’adversaire de l’Algérie en quart de finale, le 1er Février à Malabo. Une réédition du quart de finale de la CAN 2010. Guinée et Mali ont été départagés par le  tirage au sort, finalement favorable à la Guinée au détriment du Mali.

 

On ne change pas une équipe gagne. C’est donc la formation ayant vaincu le Sénégal qui est reconduite pour affronter la Côte d’Ivoire en quart de finale. Les augures sont globalement favorables. Pas de blessé, sauf Slimani qui se remet rapidement. La pelouse de Malabo est très acceptable, même si le match sera précédé de Ghana- Guinée.  A l’heure du match 20h30, la température sera plus clémente. L’adversaire n’a pas de secret. Il est coriace, expèrimenté et compte nombre de joueurs de talent. Son entraîneur Hervé Renard connaît bien les algériens.

En lever de rideau, le Ghana a pris le meilleur 3-0, sur la Guinée et se qualifie pour les demi-finales.

Notre sélection va tout de suite entrer dans le vif du sujet. Dès la 9° minute, bien placé dans la zone des 6 mètres, Soudani n’exploite pas une belle occasion. Son pointu trop mou, est facilement arrêté par le gardien ivoirien. Sans disposer d’occasions notables, les algériens sont plus présents. Cependant que les ivoiriens restent regroupés dans leur camp. Mais ils parviennent bientôt à se libérer en misant sur 2 contre attaques de Gervinho et de Gradel qui croise trop sa frappe. Après avoir desserré l’étreinte algérienne, la sélection ivoirienne poursuit sur sa lancée et bénéficie à la 23° minute d’une faute sur le flanc droit de la défense algérienne. Le coup franc, bien exécuté, aboutira sur la tête du latéral droit ivoirien, Serge Aurier qui, malheureusement pour lui, trouve le poteau droit. Première véritable chaude alerte. La Côte d’Ivoire a repris ses esprits et s’enhardit. Trois minutes plus tard, une montée du grand défenseur Bailly fait parvenir le ballon à Gradel qui va effectuer un centre parfait vers Wilfried Bony, bien calé, dans la surface, entre  deux défenseurs algériens. D’une belle tête, il va facilement lober M’Bolhi. L’action a été si rapide et limpide, la défense algérienne plus que passive, que l’on a cru un moment que Bony était en position de hors jeu. Le but est en fait parfaitement valable et donne l’avantage aux oranges ivoiriens. 1-0 .

A l’entame de la seconde période, les algériens qui avaient peiné à menacer l’arrière-garde ivoirienne,  vont revenir avec des intentions plus agressives et verticales. Sur l’une de celles-ci, Soudani gagne son duel de la tête et transmet vers Mahrez à gauche. Ce dernier remet aussitôt dans la boîte. Bailly rate le ballon qui lui passe entre les jambes et aboutit dans les pieds de Soudani, lequel de près, va en profiter pour fusiller Gbohouo : 1-1 à la 51° minute. Un quart d’heure plus tard Soudani est tout prêt de réussir le doublé, mais Gbohouo réussit une parade miraculeuse. Tournant du match ? Peut-être !

En tout cas et, comme c’est le souvent le cas, l’adversaire va réagir et repartir à l’assaut. Les ivoiriens vont ainsi bénéficier d’un coup franc situé à droite, à 35-40 mètres des buts algériens. De la main, Bony sollicite le ballon à Yaya Touré qui répond parfaitement à l’appel en adressant un centre quasi parfait sur la tête de Bony. Ce dernier a su échapper aux défenseurs algériens trop passifs. Il voulait le ballon, il l’a eu et l’a envoyé dans les filets. Personne ne l’a bousculé, personne ne l’a perturbé. La Côte d’Ivoire reprend l’avantage à la 68° minute. Sur cette tête décroisée, décochée de loin et qui n’était pas inarrêtable, M’bolhi non plus, n’est pas exempt de tout reproche. Contre la Belgique, lors du Mondial brésilien, il avait été suffisamment prompt pour détourner en corner un coup de tête, plus proche et plus soudain, de Fellaini.

Le match va rester indécis avec une Algérie menée au score et qui pourtant domine, partout ailleurs, dans la possession, les coup -francs et les corners 7-0. Mais elle ne peut pas gagner si elle n’est pas capable de se créer de véritables occasions. Slimani et Belfodil prennent la place de Soudani et Mahrez. Très mauvais coaching à mon avis de Gourcuff, ces 2 joueurs n’avaient pas démérité et ils n’étaient pas du tout fatigués. Ce sont  certainement Brahimi et Feghouli, tous deux très décevants, qui auraient  dû sortir. Deux tentatives de Slimani, une faute bien exécutée par Ghoulam, ne changeront en rien au résultat qui sera aggravé, à la 94° minute, par un 3° but de Gervinho, à caractère tout à fait anecdotique. Un Gervinho par ailleurs tout à fait transparent. Score final 3-1 en faveur de la Côte d’Ivoire.

Gourcuff a déclaré : «  Ce n’est pas la meilleure équipe qui a gagné…les ivoiriens n’ont pas eu beaucoup d’occasions ». En écho, Hervé Renard, beau joueur, répond : « L’Algérie a été meilleure que nous… »
Je dirai que l’Algérie non plus n’a pas eu beaucoup d’occasions. Le match s’est déroulé dans un très bon état d’esprit. Il a été assez compétitif, sans toutefois trop de débauche d’énergie de part et d’autre. Tout en sachant tirer avantage des occasions dont ils ont disposé, les ivoiriens ont laissé l’initiative du jeu aux algériens, lesquels n’ont pas pu ou su être ni menaçants, ni dangereux. Brahimi a été empêché d’entreprendre une quelconque action positive. Feghouli, est resté absent, collé à son aile droite. Il faut regretter que Taïder et Bentaleb, trop préoccupés par leurs tâches défensives, n’aient pas pu pallier les insuffisances de ces deux derniers. Mahrez et Soudani ont parfaitement tiré leur épingle du jeu. Nos défenseurs centraux avaient un joueur à annihiler, Bony. Ils l’ont laissé faire  et il s’est  transformé en double buteur et homme du match, lui, complètement muet lors des 3 matches du groupe D.

Si l’on veut être gentil avec notre sélection, on dira quelle est encore jeune, ce qui est vrai et qu’elle a une grosse marge de progression. Pour preuve, elle fait mieux que 2013 quand elle avait été éliminée dès le premier tour, après 2 défaites et 1 match nul.
Si au contraire, on se base sur la performance réussie au mondial du Brésil et les espoirs que la qualification aux huitiémes de finale, laissait entrevoir, on affirmera sans conteste que les promesses n’ont pas été tenues et que le costume de favori est encore trop grand pour nos sélectionnés. Notre onze n’a pas maîtrisé le jeu. Il n’a pas su imprimer un rythme élevé et a manqué terriblement d’efficacité sur le plan offensif. Confronté à 2 membres éminents de l’élite africaine, Ghana et Côte d’Ivoire, il a aussitôt trébuché. La victoire face au Sénégal fut la seule réaction d’orgueil positive, après un succès chanceux contre les sud africains.

Après une présence de plus de 10 années en équipe nationale et 70 sélections, le capitaine Madjid Bougherra annonce sa retraite officielle internationale et recommande que l’on continue de faire confiance au coach Christian Gourcuff. Celui-ci, à chaud, tout de suite après la défaite, avait déclaré « qu’il était prêt à partir si on le lui demandait ». Mais la nuit porte certainement conseil, ainsi que les assurances fournies par le président de la FAF, car dès son retour à Alger, au lendemain de l’élimination, Gourcuff semble avoir changé d’avis :
 «  Je ne suis pas de ceux qui démissionnent après le premier échec… » et  a annoncé un point de presse pour le lendemain, mardi. En dira-t-il plus ? Le jour de cette défaite, il  accomplissait ses premiers 6 mois à la tête de la sélection. Je présume qu’il sera reconduit à la tête de la sélection. Attendons la confirmation. Les échéances officielles africaines reprendront en Juin 2015, celles du Mondial russe débuteront à partir au mois d’Octobre suivant.

La conférence de presse, 48 heures après l’élimination, n’a pas apporté de surprise. Gourcuff y a défendu son bilan en mettant en relief ce qui n’a pas marché et s’est projeté vers l’avenir. Avec le probable  renforcement du groupe et surtout de continuer à développer son jeu et savoir l’imposer à l’adversaire, qui est à son avis la seule manière d’arriver et de demeurer au sommet de façon durable. Il estime que c’est un travail de longue haleine. Il espère, lors des joutes amicales, se frotter à des formations de haut calibre et a fait le vœu que la CAN 2017 ait lieu en Algérie.

Il a aussi, pour la première fois, porté des jugements de valeur sur des cas individuels. Il a ainsi remerciè Bougherra pour sa contribution sur le terrain et dans les vestiaires.
A propos de Djabou, il estime que celui-ci « n’a pas le niveau… c’est un gentil garçon, mais il y a un grand décalage entre nous ».
Au sujet de Feghouli il déclare : «  Je privilégie le talent et Feghouli a un énorme talent qui lui permet de faire la différence tout seul ».

Il est très facile de répondre à de telles assertions. Comment peut-il décider que Djabou n’a pas le niveau si en 11 matches, il n’a joué que 20 minutes contre le Malawi, alors que d’autres, peu performants, se sont  vus offrir plus d’une chance. Et si l’on veut être encore plus catégorique : que faisait donc Djabou parmi les 23 ? Décor ou tapisserie ?
Quant à Feghouli, sa méforme est flagrante. Pendant les 4  matches de cette CAN, nous n’avons pas beaucoup vu son « énorme talent » et il n’a pas fait la « différence tout seul » Feghouli en est en fait revenu 2 années en arrière, quand son « absence totale » sur le terrain et son rendement très insuffisant lui avaient valu d’être relégué longtemps sur le banc à Valence !

 

La CAN 2015, la 30° de l’histoire, a continué son chemin avec, en demi-finales, le succès de la Côte d’Ivoire 3-1 devant la République démocratique du Congo et celui du Ghana 3-0, face à la Guinée. La compétition s’est achevée par la victoire finale de la Côte d’Ivoire contre le Ghana après 120 minutes sans but et 9 tirs au but à 8. Une répétition de la finale de 1992 !

Chez nous, les fans se consolent comme ils peuvent. Au Brésil, disent-ils, nous avons été éliminés par l’Allemagne, future championne du monde. En Guinée Equatoriale c’est la Côte d’Ivoire qui nous élimine en ¼ de finale avant de remporter le trophée CAN 2015 !!

.A Blida, fin Février, l’Entente de Sétif couronne victorieusement sa campagne africaine en remportant la Super Coupe d’Afrique des clubs, (1-1 et 6 t.a.b. à 5), face au spécialiste de l’épreuve, Al Ahly du Caire ( déjà 6 fois vainqueur ). Encore une victoire "tirée par les cheveux", c’est néanmoins là, le premier trophée du genre gagné par un club algérien.

Fin février et fin Mars 2015, la sélection algérienne réussit à conserver sa place de 18° au classement mondial FIFA, ainsi que son premier rang de nation africaine, tout en augmentant son total de points qui passe de 941 à 986.

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