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  L E   P A R C O U R S  
 

SE TOURNER VERS L’AVENIR


Une tête de chapitre qui résume  l’essentiel de ce que le président de la FAF, Mr Raouraoua a déclaré le 2 Août 2014, lors d’une conférence de presse, ouverte aux médias nationaux.Il a évoqué le choix de Christian Gourcuff en révélant que ce dernier faisait partie d’une liste de candidats et qu’il a été choisi :  « parce qu’il répondait aux critères nécessaires pour la conduite de l’équipe nationale [il a] une longue expérience…et est reconnu pour être un fin technicien. »
Quelques journalistes  ont essayé de « titiller » Raouraoua au sujet de Halilhodzic. Evitant  de se lancer dans  une polémique inutile, il a sagement évité de répondre à toutes les questions relatives à l’ex sélectionneur et a martelé : « Le Mondial 2014 et le parcours exceptionnel font désormais partie du passé.Ils ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt.L’objectif est aujourd’hui, d’abord de se qualifier pour la CAN 2015, ensuite d’y atteindre le dernier carré. » précisant que les objectifs suivants étaient les qualifications pour la CAN 2017 et  la Coupe du Monde 2018  dont les matches vont se chevaucher dans les mois à venir.


Mr Raouraoua a eu raison de parler ainsi. La récente compétition au Brésil nous laissera de très agréables souvenirs. Elle a conféré à notre sélection un nouveau statut de leader africain, un rang qu’il faudra savoir maintenir.  Les échéances futures, si proches constitueront des tests difficiles à n’en pas douter, car personne « petit » ou « grand », aucun adversaire ne nous fera de cadeau. Bien au contraire, chacun aura pour désir d’épingler l’Algérie à son tableau de chasse.


Christian Gourcuff, né en Avril 1955, est un breton pur jus. C’est en Bretagne qu’il a étudié et obtenu ses diplômes, pour enseigner les mathématiques, en même temps qu’il joua au football. Sa carrière de milieu de terrain ne fut pas longue, l’amenant à se lancer dans le métier d’entraîneur. Par périodes entrecoupées, il  passera  en tout 24 ans à diriger le FC Lorient pour le sortir du néant et le maintenir en D1 et en Ligue 1, sans jamais remporter un seul titre au sein de l'élite. Il a entraîné une année un club du Qatar et n’a jamais dirigé une sélection nationale. Il est connu pour être sérieux, méticuleux et peu bavard ! Bienvenue et bonne chance Mr Gourcuff !
Yazid Mansouri, ancien capitaine d’équipe de Lorient sous les ordres de Gourcuff et ancien capitaine de l’EN, version Saadane, occupera le poste de manager général de la sélection. Un entraîneur adjoint algérien et un préparateur physique complèteront le staff technique.

Dans l’après-midi on apprenait que c’est le Malawi (ayant pris le meilleur sur le Bénin) qui sera le 4° pays à figurer dans le groupe B de l’Algérie pour la qualification à la CAN 2015. Et ce, en plus des adversaires déjà connus Ethiopie et Mali. De Septembre à Novembre, cela signifie la « bagatelle » de 6 matches en 75 jours selon le  programme  établi par la CAF. Le Malawi c’est un peu loin. La double confrontation en aller et retour sera pour le mois d’Octobre. Les rendez-vous périlleux, à mon humble avis, auront lieu début  Septembre. Périlleux, pour différentes raisons. Dans quel état de forme se trouvent nos sélectionnés après des vacances méritées ? Dans quel état d’esprit seront-ils après l’euphorie d’un Mondial réussi ? Comment  ont-ils effectué la reprise de l’entraînement et combien de matches auront-ils dans les jambes pour affronter éthiopiens et maliens les 6 et 10 Septembre ? Combien d’entre eux sont sans club ?


Périlleux aussi, parce que Gourcuff est nouveau à la barre. Sur quelles bases va-t-il effectuer sa sélection des 25 ou 30 joueurs ? Il a certes déjà « espionné » les futurs adversaires de l’Algérie, Mali et Malawi. Il a suivi 6 matches de l’équipe nationale : 2 en Suisse et 4 au Brésil. C’est mieux que rien ! Mais il les a vus de loin ses joueurs, du haut des tribunes. Il ne connaît pas bien  leur visage, leur nom et prénoms. Il ne les a pas côtoyés, ne leur a pas encore parlé, ni en groupe, ni en aparté, comme le font généralement les coaches. Il ne les a pas encore eus en face de lui pour leur taper sur l’épaule ou le bras afin de les encourager, de les stimuler. Des faits et gestes qui créent le rapprochement, favorisent la confiance, voire  l’intimité. Et il n’aura que peu de jours de stage pour faire tout cela ; les tester, les motiver, pour faire ses choix compétitifs, avant de se rendre à Addis Abeba où l’attendent de pied ferme des éthiopiens préoccupés mais électrisés et décidés, comme me l’a affirmé un ami ingénieur, qui  était sur place en Juillet  dernier. Et où l’attend aussi un adversaire incontournable et inconnu de tous : les 2300 mètres d’altitude de la capitale éthiopienne. Son démarrage ne sera pas chose aisée.


Vous me direz qu’éthiopiens et maliens sont dans la même situation, du point de vue de la forme de leurs sélectionnés, en ce début de saison. Car, si l’Ethiopie n’a pas beaucoup de joueurs expatriés, elle vient  elle aussi  de changer de sélectionneur, le championnat éthiopien s’est achevé mi-Juin et celui de la future saison n’a pas commencé. Idem pour les maliens dont la plupart des joueurs militent dans des clubs à l’étranger. Mais le nouveau coach Kaszperczak a déjà passé en revue ses troupes à 3 reprises. Il n’a pas hésité à déclarer récemment : « nous serons prêts pour les matches de Septembre ».
 Sachant que la tâche ne devrait pas être insurmontable puisque les 2 premiers de chacun des 7 groupes  seront qualifiés pour la phase finale de la CAN 2015, suis-je trop pessimiste ? Il faut dire que je me méfie toujours des lendemains qui chantent ! Surtout qu’aujourd’hui plus que jamais, je le répéte, l’Algérie est l’adversaire à battre. Rendez-vous dans un mois, pour avoir un début de réponse !

En attendant cette échéance, il faut noter que Christian Gourcuff est arrivé à Alger et a aussitôt signé le contrat le liant à la Fédération. Nous avons eu droit à cette occasion à des photos de la cérémonie qui nous ont permis de voir les sourires et la poignée de mains échangés. Une vraie première de la part de la FAF !! Le lendemain l’intéressé a réuni l’ensemble  des membres des staffs disponibles et qui seront complétés dans les jours à venir. Une semaine plus tard Gourcuff donne sa première conférence de presse de laquelle il ressort [ à en croire le compte-rendu des différents médias ] qu’il ne fera pas table rase du passé récent mais qu’il capitalisera sur les acquis de la sélection en y apportant sa touche personnelle.
C’est à mon avis une attitude sage et sensée en même temps qu’un hommage indirect rendu au travail de son prédécesseur lorsqu’Il déclare : « …l’équipe est formée actuellement de joueurs très intéressants dont le style de jeu basé sur la créativité et la technique correspond à ma philosophie… »  Faisant part de ses ambitions le  nouveau responsable de l’EN  ajoute qu’il veut : « …entretenir la dynamique enclenchée lors du Mondial  et tenter de construire un style de jeu à installer dans la durée… » précisant  qu’étant donné ses capacités cette équipe « doit passer à une autre dimension, passer du statut de challenger à celui de favori ; c’est ce que je vais essayer de faire ; cela va nécessiter des valeurs mentales et une force de caractère. »


Il a exprimé ses préférences  pour l’action collective, la fluidité dans le jeu, la récupération rapide du ballon et pour le schéma 4-4-2 modulable selon  l’adversaire et les joueurs. Au sujet des objectifs, à savoir une qualification pour 3 compétitions importantes (CAN 2015 et 2017 puis CdM 2018) « le challenge est difficile, mais je l’ai accepté car il me motive. »
Excellente entrée en matière et des perspectives encourageantes. Souhaitons que la réalité soit  à la mesure des ambitions !
Gourcuff, déjà bien avancé dans son travail, va, en 48 heures, rendre publique une liste de 31 joueurs convoqués (du 1er au 10 Septembre) pour les 2 matches contre l’Ethiopie et le Mali. Il n’y a pas de révolution. Il ne pouvait en être autrement. On s’en doutait un petit peu. En comparant avec les dernières listes de joueurs  retenus depuis 2 saisons, il n’y a qu’un seul visage nouveau, celui de Mehdi ZEFFANE, le jeune latéral droit de l’Olympique de Lyon, où il n’a pas été toujours titulaire lors de la saison écoulée. Agé de 22 ans, il a en effet disputé avec son club seulement 8 matches de championnat, 5 en Europa League et 2 en  Coupes nationales. Un ralliement surprise, dont personne n’a jamais parlé, qui se concrétise, préparé dans la plus grande discrétion par la FAF, depuis  probablement quelques mois déjà.


Huit noms viennent ainsi s’ajouter à  la liste des 23 mondialistes :
Le gardien de but  Fawzi Chouchi, écarté pour raisons disciplinaires depuis 4 ans, connaît un retour en grâce. En défense, en plus de Zeffane, on retrouve Fethi Harek. C’est au milieu que l’on compte le plus de « rappels »…Aucun n’est nouveau, aucun n’est inconnu : Boudebouz, Guedioura, Kadir, Karaoui, En attaque, Ishaq Belfodil  revient au bercail.

La constatation immédiate est que le nouveau sélectionneur a opté pour une prise de contact élargie avec un groupe formé de gens déjà habitués à évoluer ensemble. Va-t-il tous les garder pendant 10 jours ? Oui c’est envisageable. Cela lui permettra de faire connaissance avec le plus grand nombre de sélectionnés potentiels ; de leur exposer son projet de jeu, sa philosophie de la compétition en général, ses visées proches et lointaines. Le temps presse, les championnats en sont à leurs balbutiements. Il s’agit d’une attitude résolument volontariste, en vue de faire face aux défis urgents qui s’annoncent et qui n’autorisent point les faux-pas. Je disais plus haut que la mission de Gourcuff n’allait pas être aisée pour ces 2 rencontres de Septembre. C’est une évidence !  Une bonne préparation psychologique s’impose ! Le bon discours motivateur doit être là !
Au classement FIFA du  mois d’Août 2014, l’Algérie augmente son total de points (880), conserve sa 24° place mondiale et  sa première place africaine.
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Un événement tragique est venu assombrir l’atmosphère générale en ce début de saison. Il s’agit de la mort de l’attaquant camerounais de la JS Kabylie, Albert EBOSSE, atteint de plein fouet par un  objet non déterminé, à l’issue du match de championnat JS Kabylie – USM Alger. De pseudo supporteurs, mécontents de la défaite à domicile de leur équipe (1-2), n’ont rien trouvé de mieux que de bombarder à l’aide de projectiles divers, leurs joueurs qui regagnaient les vestiaires à la fin du match. Albert Ebossé, 24 ans, meilleur buteur du championnat d’Algérie, lors de la saison précédente, a payé de sa vie cette folie meurtrière. Une véritable honte pour notre pays, une émotion terrible qui a secoué tout le monde bien au-delà de la famille du football et bien au-delà de nos frontières… Qu’il repose en paix !
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On apprendra bientôt le nom de l’entraîneur algérien qui va assister Gourcuff. Il s’agit de Nabil NEGHIZ, 42 ans, très peu médiatisé, car n’ayant jamais dirigé de club majeur. Il entraînait le club de Médéa (Ligue 2).


La liste des 31 joueurs a été réduite de 4 unités, lorsque Gourcuff a écarté Harek, Mostefa-Sbaa, Kadir et Yebda. La blessure à l’avant-bras de Ghoulam va obliger le coach à rappeler Harek. Pendant le stage qui s‘est ouvert le 1er Septembre, on annonce le forfait du gardien de but Zemmamouche, blessé aux adducteurs, mais aussi que Cadamuro et Ghilas, retardés par des transferts tardifs vers leur nouveau club, ont été dispensés de stage et de voyage à Addis Abeba. Ce sont donc 24 joueurs que Gourcuff a eus sous la main pendant moins de 48 heures (2 et 3 Septembre) avant de s’envoler pour l’Ethiopie et y arriver, par avion spécial, en pleine saison des pluies. Pas un bon présage. Une réalité tangible néanmoins !! A deux jours près, il y a 20 ans, le dernier match de l’Algérie à Addis, le 4 Septembre 1994, s’était déroulé sur un terrain marécageux.

Malgré un temps menaçant et un risque d’importantes  intempéries, le match a pu se dérouler normalement sur le stade d’Addis Abeba dont la pelouse n’était tout de même pas de qualité. Rien à voir toutefois avec l’état de celle de 1994 dont j’ai parlé plus haut. Comme il fallait s’y attendre, le  onze présenté par Gourcuff ne présente pas de grosse surprise. M’bolhi est titularisé dans les buts avec une défense à quatre : Mandi et Mesbah comme latéraux et Belkalem et Medjani composant la charnière centrale. Le milieu a été confié a Taïder et Lacen, promu capitaine. Yacine Brahimi occupait l’entrejeu en compagnie de Feghouli. Slimani et Soudani jouaient en pointe.


Départ  sur les « chapeaux de roue » des éthiopiens qui dès la 3° minute vont venir inquièter M’bolhi, lequel montre qu’il  fait déjà bonne garde quand il repousse le tir à bout portant de Tadele. Les nôtres réagissent par Brahimi qui décale Slimani puis Soudani sans résultat. Tout de suite plus tard,  Belkalem va avoir à suppléer son gardien. Grâce à leur meilleur joueur, Salaheddine, les locaux vont semer le trouble dans notre défense aux 23° et 28° minutes. Mais M’bolhi est à nouveau bien là pour annihiler les 2 tentatives. Soudani, qui avait raté 2 de ses  centres-tirs  de la gauche, va finalement profiter du bon travail de Brahimi, pour réussir le troisième et l’envoyer dans les filets du gardien éthiopien, lobé. Le ballon a été légérement dévié au passage par un défenseur. On jouait la 35° minute. Juste avant la mi-temps un très beau coup franc éthiopien, qui passe de peu à côté, nous cause des sueurs froides.


En seconde période,  les Algériens qui se sont sans doute habitués à l’état de la pelouse, seront plus présents. Ils vont se créer les bonnes occasions.  La meilleure, un service idéal de Soudani pour Brahimi, seul face au but, et qui se fait contrer par le gardien éthiopien. Un peu plus tard  l’entrée de Belfodil et Mahrez en remplacement de Slimani et Soudani respectivement, va constituer un apport de sang frais. Les éthiopiens ne s’endorment pas puisque M’bolhi doit arrêter un violent tir et  Salaheddine sera trop court sur une belle attaque.


A la 78° minute Belfodil déborde puissamment son adversaire direct pour servir Mahrez qui tire dans les décors. La paire de remplaçants se signale  encore quand Mahrez bien décalé par Belfodil, va solliciter Brahimi de  belle manière. Ce dernier ne se fait pas prier pour envoyer le ballon dans le petit filet du second poteau, se rattrapant ainsi de son ratage 10 minutes plus tôt. A 2-0 le break était fait et cela sentait bon la victoire finale. Mais les vaillants éthiopiens ne s’avouent pas vaincus et vont continuer à se battre et aussi à fournir à M’bolhi, 2 occasions de montrer qu’il était en grande forme grâce à deux parades décisives dont  une à la 89° minute. L’arbitre offre généreusement 6 minutes de temps additionnel, tout à fait injustifiées, au cours desquelles les éthiopiens vont bénéficier d’un pénalty, sur une faute de Mesbah. Pénalty bien exécuté et transformé par Salaheddine qui sauve l’honneur de son équipe, de façon méritée.

« Une bonne entame malgré l’état catastrophique du terrain… c’est bien de débuter les qualifications par un succès à l’extérieur… Telle fut la déclaration de Christian Gourcuff, à l’issue de la rencontre. A son arrivée, il avait parlé de continuité…de poursuivre dans la dynamique du Mondial. Je crois que lui et son groupe ont bien digéré le creux des vacances et ont  continué sur leur lancée, car le temps de préparation a été très court. La prestation dans la capitale ethiopienne, sans être exceptionnelle, a  néanmoins laissé entrevoir de bonnes perspectives, car il n’y a pas si longtemps, notre sélection gagnait peu de matches à l’extérieur.
Très présents mais maladroits et parfois brouillons, les éthiopiens ont aussi trouvé sur leur chemin un M’bolhi des grands jours. Ils méritaient de sauver l’honneur.


Du côté algérien, des joueurs ont paru moins affûtés que leurs camarades. D’autres ont moins bien réagi aux conditions spéciales de ce match en altitude, car quelques jambes ont paru « lâcher » vers la fin. Et je crois qu’ils auront  tous besoin d’un bon repos  après cette expérience nouvelle  et un long voyage, avant d’avoir à  relever de manière positive le défi malien, dès mercredi  10 Septembre  au soir à Blida. Un Mali qui, à domicile, s’est  logiquement  imposé au Malawi (2-0).
Ce sera une première pour nos joueurs : Deux matches officiels en 4 jours avec, au milieu, un voyage de près de 14 000 km en aller et  retour !! Comment vont-ils réagir ? Auront-ils récupéré ?  Dès samedi soir, Gourcuff n’a pas exclu l’idée d’opérer des changements lors du prochain match. Réponse à toutes ces questions mercredi.

Mercredi soir, 10 Septembre, 1 an jour pour jour après le dernier match entre les 2 équipes, un seul changement est finalement apporté par Gourcuff : Riyad Mahrez prend la place de Soudani et  dès la 3° minute se trouve impliqué dans la première action algérienne. En effet, Feghouli déborde facilement sur son aile et adresse un bon centre sur la tête de Slimani qui dévie vers le second poteau. Mahrez, seul face au gardien, rate son plat du pied qui s’envole, frôlant la barre transversale avant de sortir. Départ en trombe donc des Algériens qui continuent à pousser et à dominer la possession du ballon tournés vers l’avant. A la 11° minute ils vont bénéficier d’un bon coup franc. Sollicité de près par Brahimi, Taïder va nous faire découvrir ses talents cachés de tireur. Malheureusement  le ballon parfaitement frappé va être renvoyé par le montant gauche des buts maliens. Mahrez  en hérite et centre sur la tête de Medjani, un coup de tête qui lui aussi va heurter le même poteau gauche.
Triple raté des algériens et  triple frayeur pour les Maliens ? Des Maliens qui  vont tout de suite s’en aller menacer M’bolhi, par Sambou Yatabaré. Les Algériens reprennent la direction des opérations et obtiennent un nouveau coup franc. Bien exécuté de la gauche, par Mahrez, le centre repris de la tête par Slimani passe de très peu à côté. Après 10 minutes, Mahrez, toujours lui, va s’échapper sur son aile gauche avant de centrer sur Feghouli, dont la reprise à ras de terre n’est pas cadrée. Et Yatabaré, est à nouveau là, menaçant, mais son coup de tête n’inquiète pas M’bolhi.


La mi-temps survient peu de temps après sans aucune nouveauté, sauf pour nous à  nous lamenter sur les occasions ratées par les Algériens…Une mauvaise habitude qui ne veut pas passer. Rappelez-vous les 3 belles opportunités en 15 minutes gâchées face à l’Allemagne au Brésil !! Une autre constatation concerne le Mali, venu manifestement pour jouer le partage des points, tout en essayant de profiter d’une éventuelle occasion.


C’est  cette impression qui va se confirmer en seconde période. Les Maliens et leur rythme lent  semblent vouloir endormir les Algériens avant d’entreprendre quelque coup de boutoir, comme celui de la 60° minute, la plus belle et la plus nette des occasions maliennes  offerte à Yatabaré que M’bolhi sauve  in extremis. Une minute auparavant, Lacen victime d’un méchant tacle à la cheville avait été contraint  de sortir, remplacé par Guedioura. Le marquage « à la culotte » sur Brahimi et Feghouli continue. Alors que ce dernier pique au centre dans une course qui semblait être décisive, il est abattu par N’Diaye qui va écoper de son second carton jaune, synonyme d’expulsion par l’arbitre camerounais Alioum Néant.


Le potentiel malien s’en trouve affecté. La fatigue commence à se faire sentir de leur côté, ayant eu 1 jour de repos en moins. Résultat : plusieurs fautes sont commises par les milieux et défenseurs et sifflées en faveur des Algériens qui vont savoir en profiter. Sur l’une de ces fautes commise par S. Yatabare, celui-ci  reste à terre, inexplicablement…On le soigne sur place, avant que le referee lui demande de sortir. Puis Mahrez  exécute le coup franc qui permet à Medjani de marquer, de près et de la tête, le but de la délivrance. On jouait la 83° minute et les visiteurs étaient  9  sur le terrain.Mauvais calcul de Yatabaré qui avait cherché à gagner quelques secondes… Dernière tentative malienne par Sako qui déborde à droite mais rate complètement sa passe vers le même Yatabaré.
                                                                           
A Addis Abeba, les nôtres avaient mieux joué en seconde période. Ici à Blida, ce fut tout le contraire, même s’ils ont fini par réaliser l’essentiel en fin de match. Toujours est-il que si Mahrez  s’est beaucoup montré pour son premier match devant le public algérien, les performances de Slimani, Brahimi et Feghouli ont été moins décisives, en deça de nos attentes, pour ne pas dire moins. Les Maliens plus expérimentés et donc plus malins  ont réussi souvent  à imposer leur rythme lent et ainsi mené les débats en seconde mi-temps. Notre sélection n’a pas pu ou su imprimer à cette rencontre l’intensité requise pour imposer son jeu.
Il n’y a pas lieu pour autant de crier misère, ni de faire la fine bouche. On s’attendait à un et même deux matches difficiles. Mes appréhensions n’étaient pas tout à fait vaines. Mais l’entraîneur nouveau et ses joueurs revenant de vacances, ont finalement  su négocier, de façon très positive, ces deux premiers défis de début de saison, toujours importants et ainsi engranger les 6 points nécessaires… Il faudra confirmer en Octobre prochain, lors de la double confrontation avec le Malawi, (aller à Blantyre et retour à Blida). Dans un mois, les joueurs seront  théoriquement en meilleure condition physique avec 3 ou 4 matches compétitifs de plus « dans les jambes ». En découdre avec un Malawi qui, à domicile, a pris le meilleur sur l’Ethiopie 3-2 et face auquel les nôtres auront  à effacer le mauvais souvenir de la déconvenue (0-3) subie en  Janvier 2010 en Angola.


Après le match, la réaction de Gourcuff est allée dans plusieurs directions : « en nous imposant ce soir, c’était un grand pas vers la qualification… du mieux par rapport à samedi ( match à Addis) mais aussi un déficit dans la vitesse de transmission du ballon » en terminant  par se tourner vers l’avenir proche : « dans un mois les joueurs seront en meilleure forme…on pourra éventuellement redistribuer les cartes… »
Au classement FIFA du mois de Septembre 2014, la sélection algérienne  (20°) progresse de 4 places, établit un nouveau record de points ( 926 )  et demeure en tête des nations africaines.

Fin Septembre, Gourcuff convoque 24 joueurs pour les 2 matches contre le Malawi. Chaouchi, Si Mohammed, Harek, Zeffane, Karaoui et Ghilas n’en font pas partie. Arrivée en revanche d’un nouveau, Mohammed ZITI, le latéral droit de la JS Kabylie et retour du gardien de but  Izzedine Doukha. Boudebouz et Soudani aussitôt arrivés, aussi tôt repartis, forfaits pour blessure. L’attaquant du MC Alger, Khaled GOURMI, convoqué, ne pourra finalement pas effectuer le voyage pour défaut de visa d’entrée au Malawi. Il sera là pour le match retour. Le groupe se déplacera donc avec 22 joueurs par avion spécial. Une équipée de 11 heures, escale comprise.


Avant le départ, le coach qui regrettait l’absence de Boudebouz et Soudani, avait déclaré : l’EN se rendra à Blantyre … « avec l’ambition d’imposer son jeu, même si l’adversaire est difficile à manœuvrer sur son terrain…l’objet est d’assurer la qualification pour la CAN 2015, dès la fin de la double confrontation avec le Malawi. »
Le jour du match, on note l’absence de Slimani, remplacé à la pointe de l’attaque par Belfodil. La première fois  que ce joueur  se voit offrir la chance de débuter comme titulaire. Le capitaine Bougherra n’est toujours pas présent. Belkalem est remplacé par Halliche et Ghoulam retrouve sa place de latéral gauche. Mahrez débute à la place de Soudani. Sur une pelouse synthétique de qualité plus que médiocre, les nôtres seront  pourtant très vite en action. A la 10° minute, un corner bien exécuté par Brahimi est légérement dévié au premier poteau par la tête de Feghouli. Halliche arrivé de derrière à toute vitesse reprend puissamment de la tête et inscrit le premier but.
1-0 , bonne entrée en matière qui déboussole un peu les locaux. Feghouli s’active sur la droite et adresse un beau centre que Belfodil envoie au dessus des buts. Deux minutes plus tard, le même Feghouli, adresse une frappe de volée, dans les bras du gardien du Malawi. De l’autre côté M’bolhi est là pour s’interposer du bout des doigts à la suite d’un beau tir cadré de Nyondo. La relation des faits marquants peut s’arrêter là, à l’exception d’une occasion en or pour le même Nyondo qui envoie le ballon dans les nuages.


Sermonnés sans doute par Chimodzi, leur coach ambitieux…qui avait déclaré avant le match… «  notre expérience des nord africains nous laisse penser qu’il nous sera facile de prendre les 3 points de la victoire… », les joueurs malawites vont revenir décidés à refaire leur retard et tâcher de faire mieux…Ils vont quasiment monopoliser le ballon, se montrant les plus dangereux, face à des Algériens qui, au fur et à mesure, leur ont cédé les espaces  et laissé la maîtrise du ballon. Les Malawites vont ainsi se créer au moins 4 belles occasions. M’bolhi arrivera à en détourner 3. Son poteau droit  (63’) le sauvera sur celle de Kamwendo, le meilleur joueur de ce match.

Les algériens nous paraissent peu concernés, comme absents, ou alors handicapés par la nature de la surface synthétique. Aucune action offensive, aucun tir cadré ou non cadré. Une fois de plus, avec le but d’avance au tableaiu de marque, on se laisse vivre. Le manque de réussite des Malawites et  M’bolhi sont là pour aider à préserver l’essentiel. Slimani prend la place de Belfodil, décevant, Taïder entre à la place de Bentaleb. Placé à droite dans l’entre jeu aux côtés d’un autre gaucher Lacen, celui-ci n’a, à aucun moment, eu son rendement habituel, toujours à vouloir se remettre sur son pied gauche, il  a ainsi perdu plusieurs ballons et raté plusieurs relances. Brahimi a beaucoup couru, dans le vide. Feghouli est plutôt resté confiné sur son aile droite. Mahrez, plein de bonne volonté, n’hésitant pas à aider en défense, a été actif mais un rien brouillon.


Le Malawi continue de dominer, mais sa pression ne provoque ni panique, ni chaos dans les rangs des algériens sereins, qui parent à l’essentiel. Le dernier changement  algérien intervient à la 89° minute. Il est pour Mesbah qui remplace Mahrez, dans une position de milieu gauche. Quelques minutes plus tard il va bénéficier d’une subtile déviation de Slimani pour s’en aller tout seul vers les buts adverses avec un ballon qui rebondit devant lui. Mesbah envoie une volée plutôt « faiblarde » qui va être déviée à la fois par le pied d’un défenseur et la jambe du gardien avant de finir sa course lentement  mais irrémédiablement dans les filets.
0-2 , un terrible coup du sort pour les joueurs locaux d’encaisser ce but alors qu’ils avaient pris la direction du jeu durant toute la seconde période et avoir créé les meilleures occasions.


Grâce à ce nouveau succès à l’extérieur, l’Algérie a fait un pas supplémentaire vers la qualification. Encore une fois les défenseurs furent à l’honneur, Halliche et Mesbah, après Medjani contre le Mali. Sur une pelouse de qualité douteuse, répétons-le, les Algériens ont donc réalisé l’essentiel en accentuant un peu plus leur position de leader du groupe B avec un total de 9 points,  3 points devant le Mali qui est allé s’imposer 2-0 à Addis Abeba.
Un match qui n’entrera pas dans l’Histoire sauf peut-être pour l’arbitre sud africain Gomez qui aura passé un après-midi tranquille, sans contestations, ni brutalités…et un seul carton jaune pour Bentaleb.


Christian Gourcuff s’est déclaré « content de l’obtention de ces 3 points qui nous rapprochent de la qualification…ceci c’est le court terme…car si on veut avoir des ambitions, il faut penser à l’organisation dans le jeu, à la progression et à la maîtrise aussi… On avance, mais on n’est pas encore champions d’Afrique. »
 De toutes les équipes en course pour la qualification, l’Algérie est la seule à avoir engrangé 9 points et la route vers le Maroc est très bien dégagée…Mais à mon humble avis, les nôtres nous doivent une revanche mercredi à Blida où ils devront montrer autre chose de plus positif et de plus convaincant dans le jeu et le comportement général. Ils ont déjà prouvé, il n’y a pas si longtemps, qu’ils pouvaient allier victoire et manière. A domicile, sur un terrain familier, c’est le moins que l’on puisse leur demander.

 Les joueurs de notre sélection ont effectivement répondu aux attentes. Le match retour face au Malawi, à Blida, s’est déroulé selon un schéma qui plaît aux supporteurs. Dans un match qu’ils ont dominé de la première à la dernière minute, ils ont su allier l’efficacité et le jeu bien conçu. La première  et  la  dernière  minute ne sont pas ici une figure de style, mais la réalité telle qu’elle nous est apparue sur le terrain. Puisque après 54 secondes de jeu, Brahimi ouvrait le score à la suite d’un raid personnel, ponctué d’un une-deux final avec Slimani. A l’ultime minute de la première période, Riyad Mahrez avait inscrit le second but de la soirée, son premier but international, à la suite d’une belle ouverture de Feghouli. Et puis, à la 90° minute, la tête plongeante de Mesbah, sur un beau centre fuyant de Feghouli, qui s’est écrasée sur la barre transversale, méritait  un meilleur sort.
Yacine Brahimi devenait ainsi le 7° joueur de l’EN à inscrire un but dès la première minute de jeu.
 Au milieu de tout cela, de beaux mouvements offensifs n’ont pu aller à leur terme favorablement, mais la tonalité générale était celle d’une domination limpide, très nette de la sélection algérienne, face à un adversaire paraissant  incapable de créer le moindre danger.


Pour preuve, il faudra attendre la 60° minute de jeu pour assister au premier tir des visiteurs, suivi d’un autre, dix minutes environ plus tard. Cela correspondait à un court moment de présence malawite dans le camp algérien…Un peu de décompression de la part des locaux, menant largement au tableau de marque et qui, il faut le rappeler, avaient ajouté un 3° but par l’intermédiaire de Slimani et ce, moins de 10 minutes après le retour des vestiaires. 
Un but digne d’être relaté, car très élaboré, puisque si l’on en croit un média spécialisé algérien il a été obtenu à la suite de 22 passes consécutives. Je n’ai pas compté le nombre de passes, mais elles étaient sûrement là… Je pourrais ajouter qu’en l’occurrence Slimani m’a paru décidé à finir victorieusement le travail après avoir servi 5 ou 6 fois de « pivot » pour ses coéquipiers. En effet, avant-dernier destinataire du ballon, il le contrôle avec dextérité et autorité, de la poitrine puis des pieds avant de solliciter Mahrez, seul sur la gauche. En levant le bras vers le ciel, Slimani réclame la passe. Mahrez ne se fait pas prier pour lui adresser un centre millimétré qu’il va reprendre parfaitement d’une tête puissante qui ira loger le ballon dans le coin des buts du gardien du Malawi.
Pour ce match, Belfodil, quelque peu invisible lors du match précédent à Blantyre, avait  cédé le pas  à Slimani. Brahimi, auteur d’une très belle prestation sera remplacé assez tôt, à la 55° minute par Djamal Mesbah que Gourcuff replace dans une position plus offensive qui était la sienne avant d’aller jouer en Italie. Et il justifie ce choix de l’entraîneur puisqu’il avait marqué le  second but à Blantyre, à la toute dernière minute et a failli récidiver en fin de match, n’était la barre transversale ! Feghouli auteur de 2 passes décisives, Bentaleb rayonnant et Mahrez, omniprésent et tout en finesse ont su tirer laur épingle du jeu devant une défense Mandi, Halliche, Medjani, Ghoulam  peu inquiétée certes, mais restée irréprochable.
                                                                            
Une victoire méritée et facile, acquise avec la manière, qui signifiait  l’obtention de 12 points, soit déjà l’assurance d’une qualification officielle de l’Algérie pour la phase finale de la CAN 2015, alors qu’il reste encore 2 matches à disputer dans ce groupe.
Ils auront lieu en Novembre, d’abord en Algérie, face à l’Ethiopie qui est allée surprendre le Mali chez lui 3-2, ensuite contre le Mali. Il faudra se méfier des éthiopiens et savoir tenir son rang à Bamako, lors du dernier match.
Il y avait longtemps que l’Algérie n’avait pas gagné, en aller et retour, 4 matches de qualification  consécutifs. Depuis 1967 et c’était face au Mali et à la Haute Volta !!


Le sélectionneur Gourcuff s’est déclaré heureux pour cette qualification précoce. Il a néanmoins insisté pour que l’équipe continue d’affirmer sa maîtrise, élimine les périodes de relâchement et assume sur le terrain une identité de jeu personnelle.
Une belle série de victoires qui est marquée par une nouvelle progression dans le classement mondial FIFA du mois d’Octobre, qui voit l’Algérie atteindre le meilleur classement de son histoire ( 15° ) porter son capital points à 989 ( nouveau record) et demeurer en tête des nations africaines. A partir de ce stade, en haut du tableau, au contact des nations les plus performantes qui ne perdent pas souvent, la progression algérienne va être certainement plus lente. Le défi est plus important car il va falloir savoir se maintenir.

[  Début Novembre 2014, l’Entente de Sétif offre à l’Algérie son premier titre africain depuis 1990, au niveau des compétitions de clubs champions et surtout son premier dans la nouvelle formule de Ligue des Champions. L’Entente renouait par là-même avec les sommets, 26 ans après son premier sacre africain de 1988. Au départ, personne ne misait 1 centime sur les chances des sétifiens. D’ailleurs en cette année de Coupe du Monde, au calendrier chargé, la Fédération avait conseillé aux 3 clubs algériens engagés en Coupes d’Afrique des clubs de ne pas participer. Seule El Harrach a écouté la FAF. Le CS Constantine a participé et fut éliminé dès le 3° tour. L’ES Sétif , elle, a continué l’aventure…Carrément saignée à l’intersaison, par le départ de plusieurs joueurs, l’Entente a pourtant su faire face avec un effectif minimum, sans stars et à sa tête,  un entraîneur algérien, Kheireddine MADOUI, ancien joueur du club et ancien international, qui du même coup devenait, à 37 ans, le plus jeune entraîneur à avoir remporté ce prestigieux trophée continental. Sétif gagnait ainsi le droit de représenter le continent africain lors de la Coupe du Monde des clubs prévue au Maroc à partir du 10 Décembre 2014. Premier match pour l’Entente  programmé le 13 Décembre, face au vainqueur du match préliminaire qui opposera le Moghreb de Tétouan, champion du Maroc en titre, à Auckland City ( Nouvelle Zélande ), champion d’Océanie. ]

 Vendredi 10 Octobre, à la veille des matches de la 4° journée des matches éliminatoires, le Maroc avait demandé officiellement le report de la CAN 2015 qu’il est chargé s’organiser et ce, en raison des risques pour la population du Royaume du Maroc, que peut engendrer la présence de nombreux supporteurs africains et ainsi la propagation de l’épidémie de fièvre Ebola qui a causé la mort de milliers de personnes en Guinée, Liberia et Sierra Leone. La Condédération africaine n’est pas favorable à une telle éventualité et son Comité Exécutif confirme les dates déjà arrêtées du 17 Janvier au 8 Février 2015. Le président de la CAF se rend au Maroc pour discuter de la question. La CAF réaffirme en même temps, une nouvelle fois, les dates convenues précédemment et donne un délai de 5 jours au Maroc pour se déterminer.
 Un ultimatum, en somme, auquel le Maroc refuse de céder, puisqu’il  maintient sa position et propose d’organiser la phase finale de la CAN  2015, à condition qu’elle soit renvoyée à 2016. Le 11 Novembre, au Caire, la CAF  fera connaître sa décision définitive.

Déjà qualifiée, l’Algérie ne s’émeut pas d’une telle incertitude. Soucieuse d’éviter un quelconque faux-pas, elle s’attache néanmoins à préparer assidûment  le sprint final des qualifications, à savoir  les 2 derniers matches du groupe B, des 15 et  19 Novembre, face à l’Ethiopie à domicile et au Mali à l’extérieur. Deux rencontres au cours desquelles Christian Gourcuff semble vouloir donner  leur chance à  de  nouveaux visages, tous trois âgés de 22 ans. Mehdi ZEFFANE (Ol. Lyonnais), latéral droit, déjà convoqué en Septembre, mais non titularisé, Mehdi ABEID (Newcastle FC), milieu récupérateur et ex-international olympique, Baghdad BOUNEDJAH, avant-centre de l’Etoile du Sahel (Tunisie). A 19 ans, ce dernier avait frappé à la porte de l’EN en 2011-12, convoqué à la surprise générale, alors qu’il jouait à l’USM Harrach, mais Halilhodzic l’avait  ensuite « oublié ». Depuis, Bounedjah est allé signer à Sousse, à l’ES Sahel, avec laquelle il est, dès la première année, devenu  meilleur buteur du championnat de Tunisie en 2013-14. Et il souhaite continuer dans cette bonne voie, puisqu’il est en cette saison 2014-15, également le meilleur buteur de ce même championnat tunisien.


La liste définitive des 23 compte seulement deux joueurs locaux, Doukha et Zemmamouche, accompagnant leur collègue gardien de but, Raïs M’Bolhi. Aucune surprise pour les 9 défenseurs, sinon la nouveauté Zeffane. Le secteur récupération du milieu est dévolu à Lacen, Taïder et au novice Abeid. Ahmed KASHI ( FC Metz ) est réserviste. Si l’on excepte l’absence, encore une fois, de Boudebouz et Kadir, gardés comme réservistes, pas de surprise non plus pour le compartiment  offensif  du milieu, Brahimi, Djabou, Feghouli, Mahrez sont  convoqués. En attaque, aux côtés de Slimani et Soudani et en plus de Bounedjah, retour de Nabil Ghilas très présent  avec  Cordoba. Belfodil qui ne joue pas avec Parme, n’a pas été retenu.

Mais comme souvent, des indisponibiltés vont apparaître. C’est d’abord Djabou qui est déclaré inapte pour une blessure aux adducteurs. Il est aussitôt remplacé par Brahim CHENIHI, 24 ans, milieu offensif du Mouloudia d’El Eulma, club algérien de Ligue 1. Puis c’est au tour du gardien Doukha, atteint d’une grippe, de laisser sa place à Cedric Si Mohammed. Et enfin M’bolhi est autorisé à quitter le stage pour aller assister son épouse qui attend la naissance d’un enfant !
A propos du feuilleton Maroc/ CAF, l’organisme continental constate le refus du Maroc et le disqualifie. Trois jours plus tard, c’est la Guinée Equatoriale qui est choisie pour abriter, aux dates précédemment prévues, la CAN 2015 en remplacement du Maroc. Petit pays de 28 000 km2 et de 700 000 habitants, il  avait déjà organisé la CAN 2012, conjointement avec le voisin gabonais. La CAF a ainsi pu tenir son pari en un temps record.


Malgré les absences forcées déjà mentionnées, le match face à l’Ethiopie s’annonçait sous les meilleurs auspices. Déjà qualifiée, la sélection algérienne se devait de jouer sans aucune pression, sinon celle de continuer à s’imposer comme le vrai leader de son groupe. La nouvelle de la défaite (0-2), en début d’après-midi, du Mali face au Malawi, fut la bienvenue.
Un coup dur de dernière minute va cependant intervenir, la fracture à l’orteil de Mehdi ABEID, prive ce dernier de son baptême international. Une blessure regrettable qui le gardera 3 à 4 semaines éloigné des terrains. Une perte séche pour son club et pour l’Algérie et qui risque de remettre en cause son éventuelle participation à la phase finale de la CAN 2015.


Qu’à cela ne tienne. Dans un stade de Blida aux 2/3 vide, la sélection algérienne attaque immédiatement, en force, en nombre et en qualité. Les mouvements offensifs, de la droite aussi bien que de la gauche sont bien coordonnés et la paire Feghouli-Mandi se montre très présente. Mais ils n’arrivent pas à concrétiser cette domination territoriale. Il leur arrive même de manquer de rigueur en perdant 3 ballons dans leur propre camp par Feghouli, Lacen et Brahimi. Les 2 premiers sans conséquence, le troisième permettra aux ethiopiens de récupérer le ballon et  d’ouvrir le score, à la 21° minute, par un maître tir à ras de terre de l’attaquant Okwory.


Contre le cours du jeu…mais punition méritée pour les nôtres qui poursuivront  néanmoins leur domination et leurs maladresses devant les buts adverses. Aucun impact négatif donc pour Mahrez-Ghoulam d’un côté, Brahimi-Slimani de l’autre, actions concertées qui vont finir par porter leurs fruits, lorsque Mahrez sorti de son flanc gauche, se lance au centre de la pelouse et  sert  idéalement Feghouli en profondeur. Entré dans la surface, ce dernier va marquer puissamment dans la lucarne des buts éthiopiens.

On jouait la 32° minute et cela allait être le début du quart d’heure de feu d’algériens, vexés d’être menés au score et qui réagissent ainsi promptement. Sur une des nombreuses attaques, Slimani, bien servi par Brahimi, va contrôler tranquillement avant de remettre en retrait  pour Mahrez qui ne refuse pas un tel cadeau et  d’un tir à mi-hauteur, va inscrire le second but algérien. Le duo Mahrez-Ghoulam continue de fonctionner et c’est ce dernier qui va solliciter Brahimi, qui se glisse habilement dans la surface de vérité et marque un très joli but du pied gauche pendant les arrêts de jeu. Ainsi en 13 minutes, la sélection algérienne avait pris le large et rentrait aux vestiaires avec un bel avantage.


Après le repos, la domination algérienne ne se dément pas mais les maladresses sont toujours présentes et chacun à son tour. A mesure que le temps passait, les nôtres se «  laissent aller » et  « la nature ayant  horreur du vide » ce sont les ethiopiens qui vont mener le jeu, affichant une possession du ballon nettement supérieure. Mais à l’exception d’une action sur laquelle le gardien Zemmamouche fut obligé de s’y reprendre à 2 fois, les visiteurs n’ont jamais été ni très décisifs, ni très dangereux. Durant le dernier quart d’heure, des tentatives personnelles algérienes prirent malheureusement le pas sur l’effort collectif. Et même les remplaçants Bougherra et Bounedjah vont s’y coller. Une tendance regrettable.
5 matches, 5 victoires avec 9 points d’avance sur les seconds classés dans le groupe. Le site de la CAF a parlé de « carton plein ». Du jamais vu en tout cas, lors de plus de 120 matches  qualificatifs  pour la CAN, disputés  par l’Algérie depuis près de 50 ans.


Personnellement je regrette le relâchement  évident en seconde période, une fois le score acquis. D’autres que moi n’ont pas apprécié.  A  l’avenir, d’autres équipes n’auront pas besoin de tant de possession ni de tant d’occasions pour nous battre. La rigueur devra être de mise et dès mercredi  19 Novembre, à Bamako, face au Mali pour le dernier match de ces éliminatoires. Le principal intéressé, le sélectionneur Christian Gourcuff, a lui regretté de n’avoir gagné que par 3-1… il a aussi estimé : « Dans le dernier quart d’heure, nous avons versé dans l’individualisme ».Mais il a paru soulagé et surtout confiant dans l’avenir : « J’ai une ossature qui tient la route » a-t-il affirmé à l’issue de la rencontre.

Pour se rendre à Bamako, Gourcuff a conservé les mêmes joueurs.Doukha rétabli a fait le déplacement et il sera titulaire, M’bolhi a été autorisé à s’absenter une fois de plus. Dès son arrivée à l’aéroport, le sélectionneur déclare qu’il « veut voir autre chose » annonçant ainsi des changements dans sa formation. Tout le monde a vu les changements et tout le monde a constaté leur caractère inopportun. Non point des changements, mais des choix, deux au moins malheureux, qui ont été faits. Bentaïba-Cadamuro au milieu et Mesbah, dans une solution bâtarde, excentré sur le flanc gauche, mi-ailier, mi- milieu.
Je m’explique : Comme latéral droit, Zeffane a eu sa chance dans son poste de prédilection. Une décision étonnante fut celle de placer Cadamuro, un défenseur polyvalent, au milieu, une position jamais occupée par l’intéressé. Idem pour Mesbah reconverti quasiment en meneur de jeu…. Résultats : le jeune Mehdi Zeffane a  « tiré son épingle du jeu », les deux autres ont coulé et de par leur position déterminante, sur le terrain, ont entraîné le reste de l’équipe dans leur chute. Pas de jeu, pas de création d’opportunités, deux titres  cadrés  seulement pendant 90 minutes. Cela nous rappelait l’époque Saadane, (Malawi, Slovénie, Serbie etc…), sans Saadane et aussi le dernier match du mois de Juin dernier au Brésil, contre la Belgique. Des algériens absents, non concernés, incapables de créer quelque danger que ce soit. Totalement inoffensifs !!  Un esprit malveillant aurait conclu à un match « arrangé »  entre les 2 équipes !!


En attaque, Feghouli, Slimani et Soudani livrés à eux-mêmes, ont été transparents. L’entrée de Taïder, Brahimi et Mahrez aux lieu et place de Cadamuro, Mesbah et Soudani aura  pu légèrement améliorer le rendement général mais trop tard et pas suffisamment pour «  reprendre la main » face aux maliens déjà en avance au tableau de marque depuis la 28° minute grâce à un pénalty généreux accordé par M. Lamptey,  l’arbitre ghanéen et transformé par Seydou Keita.


Face à une telle équipe algérienne, sans idées  et sans âme, les maliens ont évolué à leur guise, dominant le ballon et couvrant tous les espaces. Dos au mur, eux qui avaient été battus lors des 2 précédentes rencontres sont apparus transfigurés dans leur quête vitale des 3 points de ce match. Ils ajouteront un second but, tir de M. Yatabaré, dévié par Medjani  dans ses propres filets et Doukha a pu sauver au moins 2 situations qui semblaient compromises.

Gourcuff a reconnu que le Mali méritait sa victoire et aussi que les changements introduits avaient leur part de responsabilité dans cette défaillance générale de la sélection. Ajoutant qu’on lui aurait reproché de ne pas effectuer de changements. Vous êtes seul maître à bord Mr Gourcuff et c’est votre droit d’apporter les modifications que vous jugez utiles. La sélection ayant déjà obtenu sa qualification la mise au repos de certains titulaires s’imposait. Il n’est pas question de jouer ici, au sélectionneur, mais il est évident qu’un joueur doit être utilisé dans son poste habituel, ce fut le cas de Zeffane, il s’en est bien sorti. Il n’en a pas été de même pour Cadamuro et Mesbah. Ils n’étaient pas faits, ni préparés pour le rôle qu’on a voulu leur faire jouer. Par ailleurs, Ghilas saurait pu rentrer à la place  de Slimani, Mahrez en remplacement de Feghouli et on aurait pu donner sa chance au milieu à Brahim Chenihi : meneur de jeu dans son club. Je suis sûr que bien que débutant, il aurait été moins catastrophique que Cadamuro et Mesbah réunis.


En prévision de ce match, j’avais écrit plus haut : « contre le Mali, il faudra savoir tenir son rang ». Nous n’avons pas été capables de le tenir notre rang et cette défaite est une excellente leçon qui vient nous montrer  que rien n’est acquis et que les adversaires sont là pour vous battre ou pour vous tenir en échec.
Quoiqu’à bien réfléchir à cette défaite à Bamako, on découvrirait que finalement le Mali n’était pas un foudre de guerre. Devant une sélection algérienne, je dirai apathique, les Maliens s’en sont tirés aisémément, aidés par l’arbitre sur le premier but et par Medjani sur le second. Une présence et une concentration un peu plus conséquentes de la part des algériens auraient certainement compliqué la tâche des locaux.


Toujours est-il qu’à 2 mois  de la CAN, il s’agit là d’un bon coup de semonce, en vue d’une phase finale où il faudra être solide, car personne ne nous fera de cadeaux. Parmi les 15 qualifiés, il y aura de l’opposition sérieuse. Lors du tirage au sort du 3 Décembre prochain, on pourra s’en rendre compte. Une CAN 2015 qui se disputera sans le Nigeria, champion en titre, ni l’Egypte qui n’a toujours pas retrouvé son niveau d’il y a 4 ans !
Une défaite face au Mali, moins bien classé, qui s’est aussitôt traduite en un recul de 3 places et une perte de 41 points au classement FIFA du mois de Novembre 2014. L’Algérie, toujours en tête des nations africaines, occupe désormais le 18° rang mondial avec 948 points.

Le tirage au sort des quatre groupes de la phase finale de la CAN 2015, effectué à Malabo le 3 Décembre, nous a produit  deux groupes « soft » (A et B) et deux  groupes «  chocs »(C et D). L’Algérie, dans le groupe  C, aura en effet à en découdre avec l’Afrique du Sud, le Ghana et le Sénégal. Et ce, lors de deux  matches dans la petite ville de Mongomo et le troisième à Malabo. A raison d’un match tous les quatre jours, notre sélection aura fort à faire face à trois bonnes équipes. Une occasion pour nos joueurs de montrer qu’ils ont atteint l’âge mûr et que leur rang de première nation africaine n’est pas usurpé. Passer ce premier tour, malgré une opposition qui s’annonce difficile, c’est la condition sine qua non pour une telle confirmation.
La première réaction à ce tirage est venue du coach Gourcuff qui estime le « groupe très relevé, dense et homogène » et aussi  « qu’il n’y a pas de favori, tous les matches étant difficiles ». Le président de la FAF ne partage pas l’avis de ceux qui parlent de groupe de la mort et il estime « nous avons les moyens de passer au second tour, c’est une tâche à notre portée… »


Pour les joueurs, Feghouli parle «  de trois finales », Slimani dit « nous ne craignons personne…à ce stade les bonnes équipes et les équipes en forme sont inévitables… » Pour sa part, Rafik Halliche reconnaît qu’il «  s’agit de 3 gros morceaux, mais nous aussi nous sommes l’Algérie…demandez-leur s’ils sont contents de nous rencontrer. »
L’historique des matches de phase finale de CAN avec ces trois  sélections nous révèle un bilan loin d’être négatif : Avec l’Afrique du Sud  ( 1 défaite et 1 nul ) les matches remontent aux années 1996 et 2000. Face au Ghana   (1 victoire, 1 défaite et 1 nul ) c’est encore plus loin en 1980, 82 et 84 . Pour le Sénégal  (1 victoire ) qui date de 1990.
L’Afrique du Sud, vainqueur en 1996 et finaliste en 1998, a perdu son lustre d’antan mais elle s’est reconstruite patiemment et elle est en partie responsable de l’élimination du Nigeria, champion en titre. Le Ghana, finaliste en 2010 et qui n’a plus gagné de CAN, depuis 1982, est régulier et stable au sommet de la hiérarchie africaine, avec son beau jeu et des joueurs talentueux. Le Sénégal, avait disparu du sommet. Mais il vient, sous la direction d’Alain Giresse, de réaliser un  très beau parcours dans les matches de qualification pour cette CAN 2015, en contribuant notamment à éliminer l’Egypte.  

Christian Gourcuff est revenu sur le tirage au sort, quatre jours plus tard, lors d’une conférence de presse. Ses propos sont clairs et nets : «  notre ambition est de gagner tous les matches, même si nous savons que nous sommes tombés dans un groupe très difficile…nous sommes conscients que nous allons beaucoup souffrir, comme contre le Mali… » Se référant justement à la défaite face au  Mali, il précise : «  nous n’avons pas joué, nous n’avons pas été présents… »
Il a annoncé que la liste des joueurs pour la CAN 2015, sera rendue publique le 15 Décembre et les joueurs ( au nombre de 23 plus quelques réservistes) convoqués à partir du 2 Janvier.  « L’ossature est connue, il n’y aura pas de surprises… » a-t-il tenu à avertir. Le stage aura lieu à Sidi Moussa jusqu’au départ pour Tunis, où l’équipe sera opposée à son homologue tunisienne le 11 Janvier. Ensuite retour à Alger avant le départ pour la Guinée Equatoriale où l’arrivée est programmée 4 à 5 jours avant le premier match du 19 Janvier à Mongomo contre l’Afrique du Sud.
Comme annoncé par le sélectionneur, la liste officicielle des 30 joueurs ( 23 plus 7 réservistes) a été rendue publique le 15 Décembre. Parmi les 23 on peut mettre en évidence le repêchage d'Ishaq Belfodil, le retour de Foued Kadir, les confirmations de Mehdi Abeid et Mehdi Zeffane. Aucune autre surprise ou nouveauté pour le reste de l'équipe qui incluera donc les 3 gardiens de but habituels, 8 défenseurs, chacun avec sa doublure, les milieux récupérateurs au nombre de 4. Le compartiment des milieux offensifs est généreusement garni avec 5 joueurs. En attaque le duo Slimani-Soudani se voit adjoindre Belfodil. En ce qui concerne les réservistes, Boudebouz, Kashi, Mostefa-Sbaa et Mesloub font leur réapparition. Avec eux, Bounedjah, Cadamuro et Guedioura conservent une petite chance de participer. L'absence de Nabil Ghilas ressemble fort à un « limogeage ».
Aucun changemement dans le dernier classement  FIFA de l’année. La sélection algérienne demeure au 18° rang avec 948 points. C’est toutefois sa meilleure position en fin d’année depuis 1993, date de création du classement.

 

 

                                                                       

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