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                                                                                        UN  REVE  EST  PASSE

M. Raouraoua annonce que le nom du successeur de Saadane sera connu dans une semaine. La presse spécule et lance toutes sortes de rumeurs. Coach étranger ou coach local ? Chacun y va de sa formule. De fait, le 13 Septembre la Fédération annonce la nomination de Abdelhak Benchikha à la tête de la sélection nationale, avec pour objectif la qualification à la CAN 2012.

Agé de 46 ans, ancien joueur de divers clubs algériens, non international, Benchikha est diplômé de l’ISTS, puis a passé tous les diplômes d’entraîneur de football. Il est aussi instructeur de la FIFA. En Algérie, il aura à son actif, en 2000, un titre de champion d’Algérie avec le CR Belouizdad, en compagnie de Mourad Abdelouahab. Il quitte l’Algérie pour la Tunisie où ses titres de gloire sont, en 2008,  le championnat de Tunisie et  la Coupe d’Afrique du Nord  des clubs champions, à la tête du Club Africain.  Depuis 2009, la FAF l’avait chargé d’une double mission : entraîner l’équipe nationale des joueurs locaux qu’il réussira à qualifier pour le CHAN (championnat d’Afrique des nations, créé par la CAF pour cette catégorie de joueurs ) ; la seconde mission étant celle de diriger la sélection olympique en vue des Jeux de Londres 2012.


Deux jours plus tard le nouveau sélectionneur national, le 36° en titre pour le 55° changement de responsable, donnera une conférence de presse au cours de laquelle il rendra hommage à son prédécesseur, se présentera comme un homme de défis et annoncera que l’objectif immédiat est d’aller en Octobre à Bangui pour battre la République de Centre Afrique. Il déclare qu’en raison de l’urgence et des délais trop courts, les adjoints de Saadane resteront à ses côtés, de même que  l’ossature de l’équipe  ne connaîtra pas de bouleversements. Il semble heureux et enthousiasmé d’avoir été choisi. Imitant Martin Luther King il précise : " I had a dream." et ajoute " qu'il est né le jour de l'assassinat du Président John F. Kennedy." Il avoue n’avoir posé aucune condition, ni avoir encore signé aucun contrat avec la FAF. Bonne chance Mr Benchikha !


Comme il l’avait laissé entendre, il n’innovera  pas lorsque,  le 18 Septembre, sera communiquée  la liste des 23 joueurs convoqués en vue du stage (4 au 8 Octobre) devant précéder le match de Bangui du 10 Octobre. Seule nouveauté, la présence d’Abdelmoumen DJABOU, 23 ans, milieu offensif prometteur de l’Entente de Sétif. Le même jour, une tuile : la presse algérienne rapporte que Karim Ziani devra se faire opérer et pourrait être absent jusqu’au mois de Janvier. Dans la soirée, le forfait est officiellement confirmé par la FAF, qui précise qu’il ne sera pas remplacé dans la liste.


Les mauvaises nouvelles continueront d’arriver durant le reste du mois, avec les forfaits pour blessure de Guedioura  (fracture du tibia), Matmour (tendon d’Achille) et Amri (cheville). Cette cascade d’absences conduira Benchikha à redonner sa chance à  Lemmouchia, écarté pour indiscipline depuis Janvier 2010 et qui a présenté des excuses écrites. Et les mauvaises nouvelles  alternent avec d’autres plus rassurantes concernant le retour à la compétition dans leurs clubs de Yebda et Lacen ainsi que la bonne forme de M’bolhi, Bougherra, Djebbour, Abdoun, Mesbah ou encore de Ghezzal.

Benchikha ne semble pas perturbé outre mesure puisque dès le premier jour du stage de la sélection, précédant le match du 10 Octobre, il n’y va pas par 4 chemins. Il répète ce qu’il avait déjà déclaré : «  C’est un match à gérer positivement, c'est-à-dire le gagner. » Il a souhaité prompt rétablissement aux blessés et ajouté que «  leurs remplaçants  auront là l’occasion de jouer et de s’illustrer. »


Le stage s’achève avec le forfait de Boudebouz qui est remplacé par Hadj Aïssa, meneur de jeu de Sétif, absent de la sélection depuis plus d’un an. Et ce sont finalement 20 joueurs, dont 3 gardiens de but et 7 défenseurs ( avec Halliche incertain ) qui effectueront le déplacement de Bangui. La veille, à Dar Essalam, le Maroc bat la Tanzanie (1-0) et prend la tête du classement du groupe. Chacun sait ce qui lui reste à faire. Chez les Verts, l’atmosphère est à l’optimisme. Après 95 minutes de jeu, celui-ci laissera place à l’effarement à la suite de la victoire de la République centrafricaine( 2-0 )face à une sélection algérienne fantomatique qui a réalisé là un des plus mauvais matches de sa carrière, sans doute pire encore que les dérouillées collectionnées depuis Janvier 2010.Une bien curieuse manière, en tout cas, de célébrer le 100° match officiel de l'Algérie chez un adversaire africain !


Le discours optimiste, résolument volontariste même de Benchikha ( « nous allons à Bangui pour gagner » ) n’a pas produit d’effet  motivant sur ses joueurs. Ou peut-être les aura-t-il endormis ? Il n’y eut même pas de semblant de round d’observation, ni de combat proprement dit. Les locaux, survoltés, déterminés, omniprésents, individuellement et  collectivement au point, n’ont jamais laissé souffler les nôtres. N’étaient leur maladresse et 2 arrêts décisifs  du gardien algérien M’bolhi, le tableau de marque aurait pu à la mi-temps indiquer sans surprise un score de 4 ou 5-0 en faveur des centrafricains. La pire des images, pouvant illustrer l’effondrement,  fut celle de Nadir Belhadj, ballotté, malmené et ridiculisé par les crochets de son virevoltant vis-à-vis. Bis repetita en seconde période. Un commentateur a dit de lui : " Son adversaire lui a fait danser le twist." 48 heures plus tard, dans une entrevue publiée par un quotidien algérien spécialisé, l’intéressé eut le courage et l’honnêteté de reconnaître sa contreperformance : " Je n'ai aucune excuse; j'ai été nul, nul et nul."


Une ligne de 4 défenseurs, Yahia, Bougherra, Medjani et Belhadj scotchés sur leurs 30 mètres, un milieu théoriquement récupérateur formé de Yebda et Lahcen tout à fait inexistant, deux autres milieux Abdoun et Mesbah à vocation offensive, absents, alors qu’ils étaient censés  alimenter Djebbour et Ghezzal isolés, ce fut là la tonalité générale d’une prestation algérienne indigne. Les locaux ayant pu concrétiser leur supériorité par des buts, les nôtres, amorphes, incapables d’une quelconque réaction d’orgueil ou de révolte, donnant l’impression d’exécuter une corvée, semblaient attendre  le coup de sifflet final, paraissant se satisfaire d’un éventuel et miraculeux partage des points. En 5 minutes (81° et 86°) et après une  grosse averse orageuse,  deux gifles méritées ( deux jolis buts ) vont  les faire émerger de leur rêve et  sonner le glas de ce fol espoir.


Tous les défauts recensés depuis la qualification de Novembre 2009, réapparurent  au grand jour, de façon encore plus accentuée, car ils sont tombés sans même essayer de lutter. J’étais de ceux qui pensaient, depuis longtemps, qu’Abdoun aurait dû bénéficier d’un temps de jeu plus important afin de pouvoir démontrer de quoi il était capable. Titularisé dès l’entame du match, installé comme meneur au milieu du terrain, il a lui aussi déçu. Et j’ai pu constater  qu’il n’était pas du tout à la hauteur en ratant ce qu’il  a tenté d’entreprendre, mais le plus souvent errant, perdu, courant en vain à la recherche du ballon, pour le perdre aussitôt. Le remplaçant a eu l’occasion de jouer ; il ne s’est pas illustré !! Ne le condamnons pas définitivement ; attendons  qu’il lui soit accordé une autre chance.


Une seule vraie attaque sur la gauche, en première mi temps,  à l’initiative de Mesbah, une autre, en seconde période,  grâce à un effort  personnel de Ghezzal qui sert  idéalement Djebbour, lequel ne sut pas conclure, seul face au gardien de but adverse. Ce furent  là les deux uniques actions à porter au crédit d’une  sélection algérienne, sauvée d’une catastrophe par son gardien de but Raïs M’bolhi.

Abdelhak Benchikha, très déçu, en resta sans voix et s’enferma dans sa chambre d’hôtel. Quelques heures plus tard, au moment de prendre l’avion, il déclarera : «  Nous sommes complètement passés à côté de notre sujet…on peut difficilement faire quelque chose en 4 jours… » Se voulant de nouveau optimiste il ajoutera : «  Il ne faut pas baisser les bras, il y a encore 12 points à prendre… », c'est-à-dire  4 matches, 2  à domicile et 2 à l’extérieur.


Débâcle, déroute, naufrage, farce, honte, catastrophe,toute une panoplie de substantifs qualificatifs  a été utilisée par les médias algériens pour traiter de cette défaite. El Moudjahid a titré : « Méconnaissables ! »  Titre auquel je répondrai : «  Reconnaissables. ».Et tout à fait, car nous avions  retrouvé là, avec certes beaucoup de contrariété, les auteurs des « exploits » face au Malawi 0-3, à l’Egypte 0-4, à la Serbie et l’Eire par le même score : 0-3 .


Les commentateurs et les journalistes ont plutôt ménagé le sélectionneur, pour s’en prendre de façon très sévère aux joueurs. Qu’on en juge : Lakhdar Belloumi : «  On attendait des combattants du désert, on a vu des touristes du désert… » Le quotidien Liberté est sans pitié quand il parle : «  d’une bande de cabotins, d’invalides, comparables à des zombies sans âme et sans orgueil. » Le site web algérien dzfoot.com, stigmatisant la suffisance des nôtres, conclut  par : «… ce dimanche à Bangui, il y a eu une bande de 11 petits bourgeois prétentieux qui se sont fait surprendre par 11 morts de faim. » FIFA.com jugea de son côté que les  «  les Fennecs étaient au fond du trou. ».

Au classement, après deux journées, l’Algérie ferme la marche du groupe avec 1 point, derrière la Tanzanie, 1 point, le Maroc et la République centrafricaine tous deux 4 points. Benchikha a du pain sur la planche. Pour rectifier le tir, faire redescendre ses joueurs sur terre,  les préparer techniquement et mentalement pour la première manche (fin Mars 2011) de la double échéance algéro marocaine, il disposera de 2 matches amicaux. L’un, le 17 Novembre, face au Luxembourg. Le  second, le 9 Février contre la Tunisie à Alger. Ceci sera-t-il suffisant ? D’autant que l’on sait qu’il a conservé les rênes de l’équipe nationale  algérienne des joueurs locaux, dite A’, appelée à disputer ( 4-25  Février 2011) au Soudan,  la phase finale du Championnat d’Afrique des nations.  Alors où sera donc Benchikha ? Au four ou au moulin ? En Algérie ou au Soudan ? Une interrogation importante s’il en est…


En vue de rencontrer le Luxembourg en match amical, Benchikha décide de se passer des services de 7 joueurs : des titulaires habituels tels Belhadj, Ghezzal et Gaouaoui, et des remplaçants attitrés tels Abdoun, Ziaya, Laïfaoui et Bellaid.Il fait confiance à Halliche et Ziani qui ne jouent pourtant plus du tout dans leur club de façon régulière et convoque de nouveaux visages : Mehdi MOSTEFA, défenseur de Nïmes, Walid MESLOUB , milieu offensif du Havre et  Karim BENYAMINA, attaquant de l’Union de Berlin (Bundesliga II). Les joueurs locaux  M.Rabie Meftah et Hocine Metref retrouvent la sélection ainsi que Abdelmouméme Djabou et Si Mohammed Cedric, tous deux convoqués mais jamais titularisés, sont également présents en compagnie de deux néophytes de la sélection Zahir ZERDAB de la JSM Bejaia et Mohammed Amine AOUDIA de la JSKabylie.Durant le stage le sélectionneur va enregistrer les forfaits successifs pour blessures, de Bougherra, Halliche, Yebda et Djebbour venant s’ajouter à l’indisponibilité de Matmour. Cela fait beaucoup de défections.


Cett formation très remaniée, va tout de même produire une prestation nettement meilleure  que celle de Bangui. Les lacunes  demeurent : Benyamina  resta isolé en attaque car, 75 minutes durant,  il ne recevra pas une seule balle exploitable…Le milieu avec Ziani, Boudebouz et Djabou était pourtant théoriquement séduisant. Il faut dire que les luxembourgeois sont entrés  sur le terrain cantonnés en défense, décidés à éviter la défaite.De ce 0-0 je retiendrai personnellement le comportement très positif  du nouveau défenseur latéral droit Mostefa et celui de Lacen aligné au milieu aux côtés de Lemmouchia et qui a montré des velleités offensives inconnues de sa part à ce jour. Une bonne note doit également être décernée à Walid Mesloub entré en seconde mi-temps. Le gardien de but M’bolhi et l’arrière-garde défensive n’ont pas eu beaucoup à s’employer face à des attaques très timides de l’adversaire.


Compte tenu des circonstances, il s’est agi là d’une sortie encourageante, mais nullement totalement rassurante avant la confrontation avec le Maroc qui, de son côté, est allé à Belfast partager les points (1-1)  avec  l’Irlande du Nord.   

  
En vue du match amical du 9 Février à Alger, face à la Tunisie, Benchikha convoque 19 joueurs dont 2 gardiens de but. 18 d’entre eux évoluent en dehors du pays. On notera le retour en grâce du défenseur Ismaïl Bouzid non retenu en sélection depuis 2008 et qui joue désormais en Ecosse,  ainsi que le rappel de Belhadj Abdoun, Amri et Matmour, non convoqués face au Luxembourg. En revanche, point de Halliche qui, depuis 3 mois  n’a joué que 10 minutes avec  son club de Fulham. Afin de pouvoir disposer de temps de jeu suffisant, Karim Ziani quant à lui a quitté l’Alemagne et Wolfsburg pour Kayserisport, un club classé en quatrième position dans le championat de Turquie. Rafik Djebbour a, lui, signé pour l’Olympiakos du Pirée, solide leader du championnat grec et ce, après avoir connu des problèmes dans son club de l’AEK Athènes. Il gagne certainement au change, à la condition qu’il puisse s’assurer d’une place de titulaire. Le gardien M’Bolhi, pour sa part, a quitté la Bulgarie pour la Russie.


Le 1er Février, coup de theâtre ! La FAF annonce l’annulation du match amical face à la Tunisie en raison de l’indisponobilité de stades dotés d’une pelouse en gazon naturel convenable. Initiative aussi bizarre qu’inattendue !! Pendant ce temps le Maroc a profité de la date FIFA du 9 Février pour recevoir et battre (3-0) la sélection du Niger.


Durant ce mois de Février, l’attention a été retenue par la participation de la sélection algérienne des joueurs locaux, dite A’, au Championnat d’Afrique des Nations ( CHAN ). Dirigés par Benchikha, les Verts se sont contentés d’une 4° place de cette compétition gagnée haut la main, en finale, ( 3-0 ) par la Tunisie face à l’Angola.


Le mois de Février a aussi fourni au football algérien une belle consécration internationale avec l’élection du Président de la FAF, Mr Mohammed Raouraoua, en tant que membre du Comité exécutif de la FIFA.


Le 14 Mars Benchikha  dévoile la liste des 23 joueurs retenus devant  affronter le Maroc le 27 mars à Annaba, stade finalement préféré à ceux de Blida et d’Alger et qui renoue ainsi avec les matches de l’équipe nationale 7 ans plus tard. La grande nouveauté dans la liste est le grand nombre (pour un match officiel) de joueurs (7) évoluant dans le championnat national, même s’ils ne sont pas tous assurés de rendre part à la rencontre.  Le gardien Chaouchi  est de nouveau présent  de même que Bouzid, Belhadj, Abdoun, Ziaya et Ghezzal. En revanche Mesloub, Benyamina, Matmour et Halliche sont absents, les trois derniers ne jouant pas avec leur club. Au total, en plus de deux autres gardiens, la liste comprend donc 7 défenseurs, 8 milieux de terrain et 3 attaquants. Précisions enfin que Meghni, Kadir et  Guedioura en ont  fini avec leurs graves blessures mais ils ne sont pas encore opérationnels.


Privée d’équipe nationale depuis 7 ans, la ville d’Annaba était entrée en transes une semaine avant le match, « occupée » aussi par les fans venus de toutes les villes de la région. La vente des billets, dont le nombre avait été réduit  volontairement à 45 000, beaucoup moins que la contenance réelle du stade du 19 mai 1956, se déroula dans une cohue indescriptible. Elle n’aura d’ailleurs duré que quelques heures.Le décor était planté.


Au sein de l’équipe tout semblait aller pour le mieux hormis les doutes concernant la présence du défenseur Madjid Bougherra, blessé avec son club,le week end précédent. Et qui finalement déclarera forfait. Toutefois une autre « tuile » attendait le sélectionneur Benchikha. La blessure de Ziani lors de l’échauffement quelques minutes avant le match obligera le coach algérien  à revoir la liste des onze titulaires, déjà rendue publique 3 heures avant le coup d’envoi.Une liste où le gardien M’bolhi était présent, Bouzid (et non Medjani) avait été appelé à remplacer Bougherra  en défense centrale de concert avec Yahia, les deux arrières latéraux étant Mostefa à droite et Mesbah, la surprise, à gauche. Ce dernier devant sa titularisation au détriment de Nadir Belhadj, assez étrangement retenu par son club qatari jusque 48 heures avant le match et ce, au mépris des règles de la FIFA.On nota aussi le retour de Lemmouchia aux côtés de Lacen et Yebda, celui-ci étant supposé jouer plus que haut que ses 2 coéquipiers récupérateurs.En vue de soutenir Djebbour en pointe , il y avait Boudebouz et Ghezzal qui,au pied levé, prit la place de Ziani.


Les données  étaient connues et claires. Depuis Mars 1980 l’Algérie n’avait plus battu le Maroc en dépit des 11 matches disputés depuis cette date. Dans le groupe D, l’Algérie était classée dernière avec 1 point, précédée par le Maroc et la  République de Centre Afrique tous deux  4 points. Ce qui signifiait qu’une défaite ou même un match nul allait définitivement condamner les algériens à l’élimination. La veille,  à Dar Essalam, en battant la Centre Afrique 2-1, la Tanzanie rejoignait aussi la première place avec 4 points. Pour la sélection algérienne qui n’avait plus gagné un match officiel depuis Janvier 2010 et plus de match du tout depuis Mai 2010, l’équation était parfaitement claire. Gagner et accéder également à la première place avec 4 points  ou bien disparaître.

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